Signe que l’électrification suit son cours même jusque sous le capot de certaines icônes sportives, Mercedes-Benz a décidé de larguer le V8 biturbo qui animait jusqu’à tout récemment sa berline C 63 pour un groupe propulseur hybride enfichable.

Ce changement d’orientation, provoqué par des règlements de plus en plus sévères en matière d’émissions, s’accompagne d’un gain appréciable en chevaux.

L’illustre berline compacte qui cible la BMW M3 perd ainsi quatre cylindres dans la transition. Son moteur thermique sera dorénavant un quatre-cylindres de 2 L turbocompressé dont la puissance maximale impressionnante est de 469 ch. Cela en fait le quatre-cylindres de série le plus puissant jamais assemblé.

Ce quatre-cylindres n’est néanmoins qu’une partie de l’équation. Un second moteur, celui-là électrique, est boulonné à l’essieu arrière. Il peut produire 201 ch à lui seul, portant le compte, lorsque les deux organes mécaniques fonctionnent à l’unisson, à 671 ch. Grâce au rouage intégral, le 0-100 km/h s’abat en seulement 3,4 s. Fait intéressant, ce moteur peut envoyer son couple vers l’avant en tout temps au moyen d’une connexion mécanique.

Hybride rechargeable pour la forme et gain de poids

PHOTO FOURNIE PAR MERCEDES-BENZ

Mercedes-AMG C 63 S E Performance 2024

Ne comptez toutefois pas sur cette C 63 pour boucler de longs parcours en mode électrique. La berline a une autonomie risible d’à peine 13 km alimentée par une petite batterie de 6,1 kWh.

PHOTO FOURNIE PAR MERCEDES-BENZ

L’habitacle de la Mercedes-AMG C 63 S E Performance 2024

Tout cet attirail fait gagner également beaucoup de poids à la C 63. À 2111 kg, elle traîne 384 kg de plus que sa devancière, qui n’était déjà pas un poids plume. Pour limiter les effets, la C 63 reçoit l’apport d’une direction arrière et de l’amortissement adaptatif.

Une bien belle démonstration technique au prix d’une évidente complexité.