On aborde souvent la question de l’hydrogène comme carburant employé dans les piles à combustible pour alimenter des moteurs électriques. Cela dit, les constructeurs planchent depuis quelques années sur la possibilité d’employer l’hydrogène dans un moteur à combustion.

Toyota, qui veut encore farouchement maintenir en vie cette motorisation, s’est allié avec l’équipementier Yamaha pour conduire le développement d’un V8 alimenté à l’hydrogène. Le projet se base essentiellement sur le huit-cylindres de 5 L que l’on trouve dans les Lexus RC F et IS 500. La puissance reste sensiblement la même que lorsqu’il s’abreuve de carburant à haut indice d’octane, soit 450 ch et un couple de 398 lb-pi.

Yamaha n’a a priori rien précisé sur les modifications apportées au bloc pour permettre l’usage de l’hydrogène, hormis la confection d’un impressionnant collecteur d’échappement en une pièce. Gageons que les ajustements sont plutôt importants pour assurer son bon fonctionnement.

Soulignons que la production d’hydrogène nécessite un grand déploiement d’énergie électrique à elle seule. De plus, son stockage est complexe et prend beaucoup d’espace dans un véhicule, ce qui l’alourdit inévitablement. Dans un dessein de haute performance, c’est plutôt contre-intuitif. Cela dit, il sera fort intéressant de suivre les développements de la stratégie. Mazda et Subaru ont également démontré de l’intérêt en novembre dernier pour se joindre à ce projet collaboratif.