(Lisbonne, Portugal) Avant son passage au tout électrique, le Macan réhabilite (une dernière fois ?) la déclinaison GTS à son catalogue. Dernier clin d’œil aux postes d’essence qu’il croisera sur sa route, ce Macan démontre qu’en dépit de son âge (son lancement remonte à 2014) et de ses origines (soubassement partagé avec le Q5 d’Audi), il a encore des leçons à donner à une concurrence plus jeune, certes, mais encore trop inexpérimentée.

Châssis abaissé (-25 mm), suspension pneumatique affûtée des voies plus larges, des pneus surdimensionnés – lesquels entraînent notamment un diamètre de braquage plus large – et quelques modifications aux différentes aides à la conduite. Il y a aussi le moteur. Le 3 litres suralimenté offert par le passé (360 chevaux) fait place à un bloc de 2,9 litres plus puissant et plus « coupleux ». Voilà en résumé les ingrédients de base d’un GTS, déclinaison réputée la plus homogène, la plus agréable à vivre et la plus recherchée des puristes. 

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Châssis abaissé (-25 mm), suspension pneumatique affûtée des voies plus larges et des pneus surdimensionnés : voici le look du nouveau Porsche Macan GTS.

Pas très éloigné extérieurement d’un Macan « classique », le GTS confirme cette tendance à l’escalade tout en demeurant relativement confortable en usage quotidien.

Par rapport à l’ancienne mouture, la nouvelle retranche quatre dixièmes de seconde au temps d’accélération du modèle qu’il remplace, pour peu que l’acheteur ait coché l’option « Sport Chrono ». Mais toutes les performances du Macan GTS ne sont pas exceptionnelles pour autant.

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Par rapport à l’ancienne mouture, la nouvelle retranche quatre dixièmes de seconde au temps d’accélération du modèle qu’elle remplace, pour peu que l’acheteur ait coché l’option « Sport Chrono ».

L’utilitaire de Porsche se garde bien d’afficher avec trop d’insistance l’appétit de son bolide qui, sans être totalement délirant, prend vite des proportions impressionnantes dès que la pédale d’accélérateur flirte avec le plancher. Par ailleurs, l’ordinateur de bord confirme aussi que l’autonomie en carburant n’est pas le point fort de ce modèle.

Peu importe le mode sélectionné (Confort, Sport, Sport +), les sept rapports s’enchaînent allegro ma non troppo ; on découvre avec incrédulité que l’aiguille de l’indicateur de vitesse déborde dans la plus grande sérénité les 100 km/h autorisés sur nos voies publiques.

On se calme.

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Peu importe le mode sélectionné (Confort, Sport, Sport +), on découvre avec incrédulité que l’aiguille de l’indicateur de vitesse déborde dans la plus grande sérénité les 100 km/h autorisés sur nos voies publiques.

Inutile d’invoquer le freinage très performant et la bienveillance des diverses assistances électroniques à la conduite. Encore moins son poids pachydermique. Le Macan GTS n’a rien d’un boulet comme le confirme sa pointe de vitesse (261 km/h). Heureusement, il n’est pas nécessaire de se transformer en danger public pour apprécier sa tenue de route, la belle sensibilité de sa direction et la poussée du 6 cylindres allemand, à la fois majestueuses et ébouriffantes.

En soi, son inimitable acoustique caverneuse est déjà un régal, tout comme les pétarades de l’échappement en décélération.

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Le 3 litres suralimenté offert par le passé (360 chevaux) fait place à un bloc de 2,9 litres plus puissant et plus « coupleux ».

Et une fois n’est pas coutume, Porsche n’exige pas un sou de plus pour écouter ce concert.

Concentré et personnalisé

Plutôt bourgeois, l’habitacle du Macan GTS se pare de quelques touches sportives. Hormis les monogrammes GTS glissés çà et là, ou encore les ceintures de sécurité colorées, on retrouve l’ambiance intimiste et légèrement datée du Macan.

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La position de conduite ne s’attire aucune critique particulière, pas plus que les sièges avant qui vous enveloppent comme une chaude poignée de main.

La position de conduite ne s’attire aucune critique particulière, pas plus que les sièges avant qui vous enveloppent comme une chaude poignée de main. En revanche, le dégagement aux places arrière, lui, est plutôt compté. Le volume du coffre aussi, d’ailleurs. Ce dernier a cependant le mérite d’offrir une belle modularité (les dossiers de la banquette se rabattent en trois sections).

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Hormis les monogrammes GTS glissés çà et là, ou encore les ceintures de sécurité colorées, on retrouve l’ambiance intimiste et légèrement datée du Macan.

Tout comme le modèle qu’il remplace, ce Macan GTS affiche des airs faussement sages. Pour le distinguer à coup sûr, il faut parfois s’en remettre au petit logo ou encore aux différents garnissages peints en noir. Pas exubérant, vous en conviendrez, mais le catalogue du constructeur comporte une pléiade d’options pour y mettre plus de couleurs (une sellerie rouge carmin, par exemple) ou de commodités (plaque inductive pour le téléphone portable). Le constructeur allemand ose même des jantes peintes de la même couleur que la carrosserie… Une question de goût et de gros sous.

Le sport en altitude

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Il y a 20 ans, personne ne pouvait vraiment imaginer qu’une Porsche puisse être autre chose qu’un coupé ou un cabriolet propulsé par un moteur à plat installé en position arrière…

Il y a 20 ans, personne ne pouvait vraiment imaginer qu’une Porsche puisse être autre chose qu’un coupé ou un cabriolet propulsé par un moteur à plat installé en position arrière… À cette époque, la marque allemande écoulait, bon an, mal an, quelque 50 000 unités de ses produits. L’intégration des Cayenne et Macan ont permis pratiquement de quadrupler les ventes. L’an dernier, 280 800 Porsche neuves ont pris la route. De ce nombre, plus des deux tiers appartiennent à la famille des VUS avec le Macan (99 944 unités) et le Cayenne (92 055 unités).

Révolution silencieuse

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Attendue au cours de l’année prochaine, la seconde génération du Macan renoncera à ses sorties d’échappement.

Attendue au cours de l’année prochaine, la seconde génération du Macan renoncera à ses sorties d’échappement. Après la Taycan et sa déclinaison « utilitaire » appelée Cross Turismo, le Macan viendra bonifier l’offre « zéro émission » du constructeur allemand. Cette nouvelle mouture du Macan reposera sur une architecture conçue pour les propulseurs électriques (nom de code PPE) et développée conjointement avec Audi, autre marque satellite du groupe Volkswagen. Quant au Macan actuel, il sera vraisemblablement maintenu au catalogue pour une période indéterminée dans le but de faciliter la transition.

Les frais liés à ce reportage ont été payés par Porsche Canada.

Fiche technique

Moteur

V6 DACT 2,9 litres turbocompressé

375 chevaux entre 5200 et 6700 tr/min

383 lb-pi entre 1750 et 5000 tr/min

Performances

Rapport poids/puissance : 5,28 kg/ch (GTS)

Accélération : 4,7 sec. (avec groupe Chrono)

Capacité maximale de remorquage : 2000 kg

Boîte de vitesse

De série : automatique double embrayage 7 rapports

Optionnelle : aucune

Mode d’entraînement : intégral (quatre roues motrices)

Pneus

265/45R20 – 295/45R20

Capacité du réservoir et essence recommandée

75 litres

Super

Consommation

13,1 L/100 km

Dimensions

Empattement : 2807 mm

Longueur : 4692 mm

Hauteur : 1609 mm

Largeur : 2098 mm