Les gens de BMW le disent avec un sourire: l'incroyable popularité de la Mini dépasse leurs espérances. En 2007, un record de 222 000 Mini vendues a été établi.
Mais plusieurs acheteurs potentiels étaient rebutés par l'habitacle étriqué de la puce. BMW a donc mis ses ingénieurs au travail et leur a demandé de concevoir une voiture un peu plus vaste, fortement inspirée de ses héroïques ancêtres des années 60, les fameuses Austin Mini Countryman et Morris Traveller.
Ainsi est née la Clubman, sorte de Mini classique allongée, d'apparence familiale et plus spacieuse. Il s'agit du troisième modèle de la Mark 2 de la nouvelle Mini. Il est vrai que les places arrière y gagnent beaucoup. Ainsi que le coffre. En comparaison avec le modèle ordinaire, la Clubman est plus longue de 160 mm, et l'empattement gagne 80 mm, ce qui ajoute 8 cm pour les genoux aux places arrière.
Le volume du coffre atteint désormais 260 litres lorsque le faux plancher est retiré, ce qui fait gagner approximativement six pouces en profondeur. L'espace de chargement grimpe à 930 litres quand les dossiers divisés de la banquette arrière sont rabattus à plat. Quatre crochets permettent d'arrimer des objets. L'habitacle est confortable et fort élégant. L'auteur en est le styliste des habitacles de Rolls-Royce, prêté pour quelques mois à Mini.
Deux moteurs sont offerts. Il y a d'abord le quatre cylindres de 1,6 litre atmosphérique de 118 chevaux, un peu limite pour propulser une microvoiture qui a tout de même engraissé de presque 81 kg durant sa transformation. L'autre moteur de la Clubman S est plus adéquat. Il s'agit du quatre cylindres de 1600cc, alimenté par deux turbos et doté de l'injection directe, qui fournit 172 chevaux, et possède un couple adéquat. Un mode Sport, activé par un simple bouton, permet de passer à une conduite plus, disons, sportive.
Une Mini personnalisée
Les deux modèles peuvent être équipés de la transmission manuelle à cinq rapports ou de la boîte automatique à six vitesses. Parmi les équipements de série, on retrouve l'ABS et le système de contrôle de gestion de dérapage (DSC). Les roues font désormais 17 pouces.
Ce qui étonne le plus, c'est la personnalisation du véhicule. Lors du lancement, Jim McDowell, le président de Mini USA, a mentionné que les combinaisons de couleurs, intérieurs et accessoires étaient infinies. L'acheteur peut choisir dans une combinaison de 30 agencements de teintes extérieures et des toits différents (incluant le fameux Union Jack, une énorme Mini ou un drapeau à damier) et des montants agencés très réussis.
«L'acheteur type d'une Clubman désire fortement s'identifier à un produit. Il veut ressortir de la masse. Il veut se distinguer. Ce n'est pas un achat cérébral, mais plutôt viscéral», a souligné M. McDowell. Soit dit en passant, la publicité télé, fort innovatrice et appelée «Pinball, vous fera craquer...»
Le fonctionnement des portières et du coffre est très ingénieux. Les portières latérales s'ouvrent normalement, mais la petite porte d'accès latéral, côté passager, facilite l'accès aux places arrière. Elle s'ouvre en sens inverse à l'aide d'une poignée intérieure.
Pour le coffre, les ingénieurs se sont fortement inspirés de l'ancêtre et ont doté la Clubman de deux portières qui s'ouvrent vers l'extérieur. Ces portières s'ouvrent de façon séquentielle, sans effort, grâce à leur charnière et au vérin hydraulique qui leur permet de dégager l'accès au coffre. Chaque portière possède son essuie-glace et les deux fonctionnent à l'inverse l'une de l'autre. Voir la petite Clubman avec toutes ses portes ouvertes (cinq au total) est assez spectaculaire.
La Clubman Cooper S au caractère sportif sera vendue 31 500$. Quant à la Cooper atmosphérique, son prix de base sera de 26 400$.