Un jour, il faudra bien laisser tomber certains mythes et légendes entourant les véhicules électriques. Mais certaines affirmations sont exactes, ne serait-ce qu'en partie. Donc, en voici cinq. Certaines fondées, d'autres, à débrancher.

1 - L'autonomie des batteries demeure trop faible.

Pour vous rendre à Québec, sans l'ombre d'un doute. À moins de rouler avec un fil à la roue. Les Nissan Leaf et Mitsubishi i-MiEV peuvent parcourir une centaine de kilomètres tout au plus. Donc, tant que de puissantes infrastructures ne sont pas en place, pas question d'envisager de prendre la route des vacances à bord de ces automobiles. Voilà pourquoi des constructeurs comme Chevrolet (Volt) ou Audi (A1 E-Tron) offrent des véhicules hybrides à autonomie prolongée grâce à l'appoint d'un moteur à essence...

Cela dit, il convient de souligner que les Canadiens parcourent en moyenne quotidiennement moins de 60 km par jour. Sceptiques? Alors mettez le compteur kilométrique de votre véhicule à zéro.

2 - La réussite commerciale des véhicules électriques repose essentiellement sur les infrastructures.

Si l'on prête foi à la statistique, c'est faux. Les propriétaires de véhicules électriques feront de leur résidence leur principale «station-service». Plusieurs entreprises et commerces projettent malgré tout d'installer des bornes de recharge, et ce, dès janvier 2012 au Québec.

3 - Le temps de recharge est trop long.

Vrai. Sur une prise domestique, la patience est de mise. Il faut compter près de 20 heures pour recharger complètement les batteries. Il est possible d'accélérer le tout en optant pour une borne de recharge de 240 V, laquelle permet de retrancher de plus de moitié le temps de recharge. Une fois le processus d'homologation terminé au Canada - ce qui ne devrait pas tarder -, des bornes à recharge rapide (400 V) seront installées. Celles-ci assurent une recharge complète en quelque 30 minutes, soit en moins de temps qu'il n'en faut pour faire son épicerie.

4 - Les risques d'électrocution sont omniprésents.

Voilà une légende urbaine. Jusqu'ici, aucun cas d'électrocution n'a été rapporté, si ce n'est en Formule 1 [août 2008, écurie Sauber-BMW] lors de tests de mise au point du système de récupération d'énergie (KERS). L'industrie a conçu de multiples dispositifs de sécurité pour couper l'alimentation instantanément en cas d'impact ou de submersion. En fait, un véhicule tout électrique s'avère plus sûr qu'une voiture équipée d'un moteur à combustion interne s'alimentant d'un combustible hautement inflammable.

5 - Les véhicules électriques sont coûteux.

Voilà une affirmation partiellement fausse. Étant donné le rabais offert actuellement par le gouvernement du Québec et le coût d'utilisation de ce véhicule, la proposition mérite considération. D'autant plus que certains privilèges sont envisagés par les autorités pour faciliter leur mobilité comme celui de leur accorder une voie réservée, par exemple.