Nick Reilly, patron par intérim de GM Europe en quête de deniers publics pour mettre en oeuvre la restructuration d'Opel/Vauxhall, a évoqué la possibilité de conserver l'ensemble des sites, dans un entretien à paraître vendredi.

A la question du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) «Combien d'usines devez-vous fermer ?», il a répondu: «Nous ne "devons" pas de façon générale fermer de site. Ce que nous devons faire, c'est réduire une partie de nos capacités», a déclaré le Britannique dans le journal à paraître vendredi. Dans son communiqué diffusé avant parution, le quotidien FAZ concluait que M. Reilly comptait maintenir tous les sites d'Opel/Vauxhall.

 

Mais une porte-parole de GM/Opel, Uta Deutsch, a dénoncé jeudi soir cette «mauvaise interprétation» des propos de M. Reilly, dans un communiqué. Selon elle, M. Reilly a ajouté lors de l'interview: «Nous devons réduire la part de nos coûts structurels. Et il y a différents moyens de le faire. Nous ne parlons pas nécessairement d'usines entières. Je ne peux pas donner de détails maintenant. Mais si nous avons 10 usines et que nous voulons réduire nos capacités de 20%, cela ne veut pas dire que nous devons fermer deux usines». Ce que M. Reilly a voulu dire, a précisé Mme Deutsch, «c'est que nous devons avant tout réduire les capacités. La décision quant à la manière de s'y prendre n'est que la deuxième étape».

 

Elle a renvoyé à la mi-décembre pour les détails concrets du plan de restructuration des activités européennes de l'américain General Motors. GM aimerait que ce plan, d'un coût de 3,3 milliards d'euros, soit pris en charge au moins en partie par les pays abritant des sites.

 

M. Reilly a déjà révélé prévoir une réduction de ses capacités de productions de 20 à 25%, et la suppression de 9000 à 10 000 emplois sur environ 50 000. «Nous devons terminer et présenter le plan d'assainissement au plus tard à la mi-décembre», a ajouté le responsable.

 

Les sites d'Opel en Allemagne, au nombre de quatre, emploient 25 000 personnes, soit la moitié des emplois de GM en Europe. Six autres pays abritent des usines (Belgique, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Hongrie et Autriche).

 

Début novembre, General Motors a annoncé sa décision de garder ses marques allemande Opel et britannique Vauxhall, un revirement qui avait provoqué l'ire de l'Allemagne. Berlin avait promis jusqu'à 4,5 milliards d'euros d'aides publiques pour aider le canadien Magna - qui s'était engagé à maintenir tous le sites allemands - à restructurer Opel. Le pays s'était alors vu reprocher de promettre des aides publiques pour préserver d'abord ses emplois.