Le nouveau gouvernement allemand envisage un plan de rechange qui laisserait Opel dans les mains de GM. Le Parti libéral, qui participe désormais au gouvernement de coalition, avait critiqué avant les élections la vente à l'équipementier canadien Magna et son partenaire financier russe Sberbank.

Le nouveau gouvernement allemand doit composer avec les réserves exprimées par la Commission européenne au sujet des conditions dans lesquelles la transaction a été montée. Comme le gouvernement allemand d'alors avait offert son soutien financier seulement à Magna (menaçant de ne pas aider tout autre acheteur potentiel), la Commission doit décider si cela était une pratique d'affaires équitable et même une mesure protectionniste.

 

En effet, Magna a obtenu un engagement de 4,5 milliards d'euros de l'Allemagne contre la promesse de ne fermer aucune usine Opel en Allemagne. Cela expose les usines Opel dans les autres pays d'Europe, qui se plaignent de ces pratiques.

 

Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine, le nouveau gouvernement de droite pourrait remettre en cause la cession annoncée du constructeur Opel à Magna. «Le nouveau gouvernement réfléchit à nouveau aux décisions qui ont été prises jusqu'ici sur Opel et aux réserves potentielles de la Commission européenne. La conséquence pourrait être qu'Opel reste la propriété à part entière de l'américain General Motors», a déclaré au journal Dirk Pfeil, l'un des responsables de la société fiduciaire qui contrôle 65% du capital d'Opel.

 

Dirk Pfeil est membre du Parti libéral, nouvel allié de la CDU de la chancelière Angela Merkel dans le gouvernement de coalition qui vient d'être investi. En septembre, il s'était abstenu lors du vote sur la cession à Magna et Sberbank.

 

Selon le quotidien, une restructuration menée par GM seul coûterait entre 2,5 et 3 milliards d'euros seulement, nettement moins que les 4,5 milliards d'euros d'aide publique que Magna et son allié russe se sont assurés pour reprendre ensemble 55% du capital d'Opel.

 

Sources : Frankfurter Allgemeine; Les Échos; Le Nouvel Observateur; Reuters