Le fabricant suédois de voitures de luxe Koenigsegg s'est associé avec le constructeur chinois Beijing Automotive Industry Holding Co. (BAIC) pour financer le rachat de Saab Automobile à l'américain General Motors, a-t-il annoncé mercredi. 

Le cinquième constructeur chinois va prendre une participation minoritaire dans Koenigsegg Group, un groupe d'investisseurs mené par Koenigsegg pour racheter le suédois Saab Automobile.

 

«Koenigsegg Group va acheter 100% de Saab Automobile. L'objectif est de conclure un accord final plus tard cette année, indique l'élitiste et minuscule constructeur dans un communiqué. En vertu de la déclaration d'intention, BAIC va devenir un actionnaire minoritaire de Koenigsegg Group.»

 

Koenigsegg, qui avait confirmé mi-août le rachat de Saab, devait encore trouver 3 milliards de couronnes (290 millions d'euros) pour boucler la transaction. Saab, en grande difficulté, avait indiqué mardi que son rachat était financé.

 

Le gouvernement suédois a toujours été opposé à une prise de participation dans l'ancien fleuron de l'automobile suédoise et a exigé que le financement soit bouclé pour éventuellement garantir un prêt de 400 millions d'euros que Saab a demandé auprès de la Banque européenne d'investissement. Saab considère ce prêt comme essentiel.

 

Outre Koenigsegg et le chinois BAIC, Koenigsegg Group comprend le riche entrepreneur américain Augie Fabela, qui est un des fondateurs de l'opérateur télécoms Vimpelcom, ainsi que l'investisseur norvégien Baard Eker.

 

Saab Automobile, qui a péréclité depuis 1990 durant les deux décennies passées dans le giron de General Motors avec des pertes chroniques et un vieillissement de sa gamme jadis réputée pour son avance technique, a vendu près de 93 000 voitures l'an dernier.

 

GM, qui essaie lui aussi d'assurer sa survie, avait mis en vente le Suédois, qui compte près de 4000 employés, à l'hiver dernier.

 

Candidat malheureux au rachat d'Opel, BAIC emploie plus de 40 000 personnes et a produit plus de 700 000 véhicules en 2007. Son nom revient dans la presse parmi les candidats chinois intéressés pour le rachat à Ford de l'autre constructeur suédois, Volvo.

 

Koenigsegg, fondé en 1994 par un millionnaire qui lui a donné son nom, ne produit que quelques voitures par an à des prix dépassant le million d'euros, il emploie seulement 45 personnes.