Ignorée de bien des propriétaires, la dépréciation est le coût annuel le plus important d'un véhicule. Mais à quoi correspond-elle?

Une voiture est un actif qui se déprécie d'année en année. Par définition, la dépréciation est la baisse de la valeur de votre véhicule. De manière plus pragmatique, la dépréciation est la différence entre le prix d'achat d'un véhicule neuf et son prix de revente.

 

Par exemple, une voiture payée 30 000$ et revendue 16 000$ après trois ans se sera dépréciée de 14 000$, soit un peu plus de 4600$ par année en moyenne. Ce montant est une perte nette qui n'est jamais facturée.

 

«Ce coût n'est lié d'aucune façon au mode de financement. Que la voiture ait été payée comptant ou par versements, la dépréciation reste la même. Le fait de louer ne permet pas d'éviter la dépréciation», peut-on lire dans Finance au volant.

«Le coût du financement est minime par rapport à la dépréciation», renchérit son auteur, Éric Brassard, comptable agréé et planificateur financier.

Selon lui, en moyenne, une voiture neuve perd la moitié de sa valeur en trois ans seulement! Une baisse surtout propre aux américaines. Les meilleurs modèles perdent de 35% à 40% de leur valeur. Les japonaises figurent essentiellement dans cette tranche. Pendant les trois années suivantes, une voiture perd encore annuellement de 8% à 10% de sa valeur.

 

Cette perte devient ensuite négligeable par rapport aux frais d'entretien et de réparation.

Le rythme accéléré de la dépréciation les premières années n'est pas dû à l'usure ou à l'utilisation de la voiture, mais à la baisse de valeur sur le marché, explique-t-on dans le livre d'Éric Brassard. Beaucoup de consommateurs sont prêts à payer plus cher pour jouir du privilège de conduire une voiture neuve. Pour y renoncer, l'économie doit être substantielle, d'où le prix inférieur des voitures d'occasion récentes.

Le kilométrage et l'état général du véhicule sont les autres facteurs importants qui déterminent sa dépréciation.

Pour calculer le coût annuel de la dépréciation, il faut soustraire la valeur de revente de son véhicule de son prix à l'achat (neuf), et ensuite diviser cette différence par le nombre d'années pendant lequel on garde ou on pense garder son véhicule.

«Si l'objectif est de réduire ses coûts, alors il faut garder sa voiture longtemps», conseille Éric Brassard.

Pour ne pas trop subir la dépréciation, la meilleure chose à faire est d'acheter un véhicule d'occasion de deux ou trois ans et de le garder au moins quatre ans.