Lorsque Mercedes-Benz a commencé à produire le ML, à la fin des années 90, les VUS ont acquis instantanément un laissez-passer pour se garer, sans gêne, dans les entrées des richards de ce monde. Mais pour éviter que Mercedes-Benz ne s'approprie seul ce segment - jusqu'à alors exploité exclusivement par Land Rover -, d'autres marques de prestige ont emboîté le pas en concevant des modèles plus fastueux les uns que les autres.

Avant d'être entièrement redessinée en 2006, la première génération du ML a roulé sa bosse pendant huit ans. Ce qui représente une éternité dans un marché aussi frivole que l'industrie automobile. Malgré tout, les lignes ont résisté à l'usure du temps. Pour ce faire, les ingénieurs ont apporté au ML, au fil des ans, de nombreuses améliorations.

 

Néanmoins, sa qualité de construction et son comportement routier n'étaient pas nécessairement au rendez-vous. De 1998 à 2003, le V6 affichait une cylindrée de 3,2 litres (215 chevaux). Il a toutefois été remplacé vers le milieu de l'année 2003 par un V6 de 3,7 litres (232 chevaux). Un V8 de 4,3 litres (268 chevaux) a été offert de 1999 à 2001. En 2002, un V8 de 5 litres (288 chevaux) a pris la relève. Fidèle à la tradition, une version AMG dotée d'un V8 de 5,5 litres (342 chevaux) était au catalogue de 2000 à 2003. Pour diriger le couple aux quatre roues motrices à prise constante, toutes les versions étaient équipées d'une boîte automatique à cinq rapports.

 

Lors de sa refonte, en 2006, la plateforme a acquis des dimensions plus généreuses. Du coup, le comportement routier et l'habitacle ont fait d'immenses progrès. Sous le capot, on retrouvait un V6 de 3,5 litres (268 chevaux), un V8 de 5 litres (302 chevaux) ou un V8 de 5,5 litres (382 chevaux). En 2007, la Classe M a révolutionné le monde des VUS en proposant un V6 turbo diesel de 3 litres (221 chevaux). L'avènement d'une boîte automatique à sept rapports a aussi permis de réduire la consommation. Quant à la version AMG, elle profite d'un V8 de 6,2 litres (503 chevaux). Toutefois, ces trois lettres ont perdu de leur lustre puisque la valeur de revente de ces modèles est en chute libre depuis le déclenchement de la crise économique.

Peu importe les arguments du vendeur, n'ayez aucune hésitation à faire vérifier l'ensemble du véhicule par un technicien qualifié. Compte tenu du coût élevé des pièces de remplacement et de la main-d'oeuvre, mieux vaut prévoir un bon fonds de réserve dans le cas où le véhicule connaîtrait des problèmes mécaniques ou électroniques.