Une entreprise qui porte un projet d'usine de batteries lithium-ion, la plus grande d'Europe, a annoncé mardi avoir réuni des fonds en vue de démarrer une production en 2020 en Suède.

«Des accords de financement d'entreprises et d'organisations (...) sont en place», a indiqué dans un communiqué cette entreprise baptisée Northvolt (anciennement SGF Energy)

Elle a cité parmi les investisseurs l'électricien suédois Vattenfall, qui a précisé de son côté avoir injecté 5 millions de couronnes (745 000 dollars canadiens), le conglomérat suédois Stena, le fonds néerlandais InnoEnergy, l'Agence suédoise de l'énergie, et l'agence publique suédoise pour l'innovation Vinnova.

Ils ont besoin de 5,7 milliards de dollars

Le total des financements actuels n'a pas été divulgué par Northvolt, qui tire l'essentiel de ses fonds d'investisseurs privés. L'entreprise a souligné que «des financements extérieurs supplémentaires seront nécessaires ultérieurement» et évalue avoir besoin d'un «investissement de plus de 4 milliards d'euros (5,7 milliards de dollars canadiens) sur une période de six ans».

Elle est dirigée par Peter Carlsson, l'ancien directeur des achats du constructeur d'automobiles électriques américain Tesla.

Le projet est de bâtir à partir de 2018, sur un site qui reste à sélectionner, une usine d'une capacité de 32 gigawattheures par an de batteries lithium-ion.

La capacité prévue reste loin des 50 GWh prévus pour l'«usine géante» (Gigafactory) de Tesla dans le Nevada (sud-ouest des États-Unis), qui a commencé sa production en janvier.

Tesla, qui prévoit d'aller jusqu'à 150 GWh de capacité sur ce site américain, nourrit également un projet de «Gigafactory» en Europe, que cherchent à attirer une multitude de pays, dont la Suède et la France.

L'automobile et plus généralement les transports ne sont pas les seuls clients visés. Comme Tesla, Northvolt dit avoir démarché des producteurs d'électricité renouvelable qui cherchent à stocker leur production et divers industriels.