Bien que le Québec soit encore loin de son objectif d'avoir 100 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables sur ses routes d'ici 2020, le nouveau ministre des Transports croit toujours possible d'y parvenir.

Pour le moment, 8500 véhicules électriques ou hybrides rechargeables circulent sur nos routes, a précisé le ministre Jacques Daoust, vendredi, au cours d'une conférence de presse à Montréal.

Ces 8500 véhicules représentent tout de même la moitié du parc de tels véhicules en circulation au Canada, a-t-il souligné.

Le ministre des Transports demeure malgré tout optimiste. « C'est beaucoup; c'est un objectif ambitieux, mais au Québec, on est ambitieux. On va y travailler. Si on se donne un objectif facile, on va l'atteindre et on n'aura rien accompli. Ce qu'il faut changer, c'est les mentalités. Il faut faire en sorte que les gens l'essaient une fois » et ils l'adopteront, a-t-il lancé.

Pour parvenir à atteindre cet objectif de 100 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables, énoncé dans le plan d'action pour l'électrification des transports, il mise aussi sur l'implantation accélérée de bornes de recharge électrique pour faciliter la vie des conducteurs.

Un millier de ces bornes sont présentement accessibles au Québec, a-t-il noté. Le Circuit électrique, alimenté par Hydro-Québec, offre 612 bornes publiques de 400 volts et 240 volts.

Après avoir alimenté le trajet de l'autoroute 40 entre Québec et Montréal, les autorités veulent s'attarder à celui de l'autoroute 20. M. Daoust espère pouvoir annoncer de bonnes nouvelles à ce sujet « d'ici ce printemps ».

Par ailleurs, Québec ne semble toujours pas prêt à offrir des incitatifs financiers à ceux qui achètent des véhicules électriques usagés, comme il le fait pour les véhicules électriques neufs.

Ce rabais peut atteindre 8000 $ pour un véhicule entièrement électrique, entre 500 $ et 8000 $ pour un véhicule hybride rechargeable, 500 $ pour un véhicule hybride et 2000 $ pour une motocyclette électrique.

« On ne peut pas subventionner à répétition un véhicule, c'est clair. Maintenant, un véhicule qui n'aurait pas été subventionné [avant], c'est évident qu'on peut regarder ça », a commenté le nouveau ministre des Transports.

Il a rappelé que ces incitatifs financiers relèvent plutôt du ministère de l'Énergie. Lui se dit tout de même ouvert à différents scénarios. « Il ne faut évacuer aucun modèle », a-t-il dit.