Le graphène, un cristal de carbone hyper léger et 200 fois plus rigide que l'acier, fait rêver les constructeurs d'automobiles, qui l'imaginent utilisé dans de nouveaux plastiques qu'on moulerait en pièces de carrosserie.

En plus, comme le graphène conduit remarquablement bien l'électricité, il pourrait avoir une place cruciale dans l'électronique embarquée. Mais il y a du neuf: des chercheurs ont découvert qu'une fine couche de graphène -un seul atome d'épaisseur - laisse passer une seule chose au monde: de l'hydrogène.

Le scientifique qui a découvert le graphène, Sir Andrei Geim, de l'Université de Manchester, est emballé par cette nouvelle trouvaille: il émet l'hypothèse d'un appareil pouvant récolter de l'hydrogène de l'air ambiant et alimenter les voitures à hydrogène.

Science-fiction? Plus depuis la semaine dernière, dit Sir Andrei: «Avant, c'était de la science-fiction, maintenant, c'est une supposition» fondée sur de la science. Et cette hypothèse vient d'un scientifique qui a reçu le prix Nobel de physique en 2011 et s'est fait anoblir pour ses découvertes sur le graphène. Quand même, n'attendez pas pour faire le plein, il faudra des années avant que cette découverte montre si elle va réellement révolutionner les énergies vertes et l'industrie automobile.