Voici une réalité encore peu connue: quand il y aura plus d'auto électriques, on pourra différencier ceux qui font de l'entretien eux-mêmes d'une électrique de ceux qui font l'entretien eux-mêmes d'une auto mue par un moteur à combustion interne. Les premiers auront moins de saleté sous les ongles.

Dans le film-essai Who Killed the Electric Car?, un chef d'oeuvre de la théorie du complot qui pose des questions très intéressantes, une scène montre une pile de boîtes et de bouteilles de toutes sortes, contenant tous les produits, huiles et liquides dont on n'a pas besoin avec une auto électrique.

On aurait pu poser la question à Renault, Mitsubishi, Ford ou Toyota, mais on a demandé ceci à Nissan: en achetant une Leaf, à quels produits peut-on dire adieu et quelles pièces n'aura-t-on jamais à changer parce qu'elles n'existent pas sur une auto électrique? À l'huile à moteur et aux filtres, bien entendu, aux bougies, aux systèmes d'allumage et d'injecteurs, au liquide à transmission, aux courroies d'entraînement, et la quantité d'antigel requise est bien moindre, dit Didier Marsaud, de Nissan Canada.

Et il n'y a pas d'huile partout sous le capot sous une électrique.

Pour ce qui est des mains de votre garagiste de quartier, elles seront plus propres aussi, mais il risque de faire moins d'argent: il n'y a pas d'embrayage, pas de transmission, pas de soupapes, ni pistons ni de pompe à huile. Et toutes les autres pièces d'un moteur à explosion, bien entendu.