Les constructeurs allemand Daimler et japonais Toyota songent à coopérer dans le développement de voitures propulsées par une pile à combustible, selon des informations du Financial Times Deutschland paru mardi.

«Il y a un grand intérêt à partager les coûts de développement», via une entreprise commune, selon une source proche de Daimler interrogée par le FTD.

 

Interrogé par l'AFP, le constructeur allemand, propriétaire des marques Mercedes-Benz et Smart, n'a pas souhaité commenter ces informations. «Dans le domaine des piles à combustibles, nous sommes ouverts à des coopérations», a simplement dit une porte-parole.

 

Les véhicules à pile à combustible, une technologie concurrente des hybrides (double motorisation à essence et électricité) et du tout-électrique, sont considérés comme peu polluants puisqu'ils ne rejettent que de l'eau et de la chaleur. Les deux entreprises travaillent dans ce domaine depuis le début des années 1990, et ont toutes deux annoncé viser le lancement d'un modèle commercial à l'horizon 2015. Ce type de véhicules est toutefois très cher à produire, et son développement se heurte aussi à l'absence d'un large réseau de distribution d'hydrogène.

 

En septembre, les constructeurs Daimler, Toyota, Renault/Nissan, Ford, General Motors, Honda, Hyundai et Kia avaient signé un accord pour encourager le développement d'une infrastructure pour distribuer de l'hydrogène, d'abord en Allemagne puis aux États-Unis, au Japon et en Corée du Sud.

 

D'autres rapprochements sont déjà en cours. Le spécialiste américain Tesla, qui commercialise déjà une petite voiture de sport à batteries, a annoncé jeudi que Toyota allait prendre une participation dans son capital, dans lequel Daimler détient plus de 5%.

 

De son côté, Daimler a noué début avril une alliance stratégique avec le Français Renault et le Japonais Nissan, centrée sur les petits véhicules.