Les Canadiens, et les Québécois en particulier, sont de plus en plus soucieux de réaliser des économies d'essence et pourquoi pas, tant qu'à y être, de diminuer leur contribution à la pollution atmosphérique. Mais par où peuvent-ils commencer? Jusqu'à quel point l'environnement mérite-t-il un effort de leur part? La sortie de L'Abécédaire de l'efficacité énergétique et des émissions des automobiles est un premier coffre à outils qui s'offre à eux.

Ce petit bouquin d'une centaine de pages ne sera pas diffusé à grande échelle, mais l'essentiel de l'information nécessaire pour «maximiser l'efficacité énergétique» de son véhicule sera diffusé sous forme de brochure dans les points de vente participants et surtout sur le site du CAA (www.caa.ca/primer). Le club national, son pendant québécois et l'OSBL écolo Pollution Probe lancent ce guide censé aider les automobilistes à économiser du carburant et à réduire leur empreinte écologique. Un outil réclamé par les automobilistes canadiens.

 

Conduire un véhicule hybride n'est pas le seul moyen de réaliser des économies d'essence substantielles. N'importe quel véhicule peut devenir plus écoénergétique. À condition de faire les gestes adéquats. Des gestes le plus souvent très simples. Parmi eux, on retiendra essentiellement dans le guide le comportement au démarrage et au freinage, la gestion de la vitesse, l'absence de recours au ralenti, le transport allégé ou encore l'utilisation minimale d'options énergivores.

L'entretien du véhicule a aussi un impact sur sa consommation et ses émissions. Tout entretien préventif et régulier ou toute utilisation d'un chauffe-moteur en hiver sont vivement encouragés.

C'est également à l'achat que l'on peut faire un geste adéquat: par les choix du véhicule convoité, de la cylindrée, de la transmission, de la traction, des options et des technologies. Par exemple, un moteur à turbocompresseur réduit de 7% la consommation moyenne habituelle.

Changer les comportements

Le Canada possède un des parcs automobiles les plus importants au monde, toutes proportions gardées. Avec 19,2 millions de véhicules personnels sur les routes, cela représente un véhicule personnel pour deux adultes. D'un point de vue environnemental, «la situation est urgente, commente Paul A. Pelletier, président-directeur général du CAA-Québec. Le défi est de changer les comportements, les automatismes.» L'idéal, selon lui, serait que tous les automobilistes soient des «écoconducteurs».

Mais pour l'être, il faut d'abord être sensibilisé. Dans un récent sondage Harris/Décima commandé par le CAA, malgré le climat économique actuel, trois automobilistes canadiens sur quatre disent que l'environnement demeure une priorité aussi importante que l'économie. Au Québec, 71% des répondants déclarent que l'environnement est un objectif hautement prioritaire.

Les deux tiers des automobilistes québécois ont même confiance que leur conduite peut améliorer grandement l'état de l'environnement, une proportion qui se limite à 56% à l'échelle canadienne.