Après avoir affirmé haut et fort que la technologie hybride développée par Toyota n'était «que du tape-à-l'oeil commercial», voilà que Mercedes se lance à son tour dans la mise en marché d'une motorisation bicéphale (mi-essence, mi-électrique) en glissant de très compactes batteries lithium-ion sous le capot de sa Classe S.

Une volte-face inattendue de la part d'un constructeur qui, hier encore, tentait de convaincre tout un chacun des vertus du diesel propre? Pas vraiment à en juger la démarche poursuivie par le constructeur allemand qui, contre toute attente, donne naissance à un dispositif hybride assez élémentaire. En effet, le principe de fonctionnement du système élaboré par la firme à l'étoile pour sa future S400 BLUEHybrid s'apparente étrangement à celui de la Honda Insight...C'est-à-dire, un moteur électrique dont la principale fonction est de porter assistance au V6 3,5 litres, lors des démarrages et des fortes accélérations. En fait, l'élément lithium-ion ne dispose pas d'assez de puissance pour que cette S 400 BlueHYBRID roule en mode tout électrique, comme c'est le cas des Toyota Prius ou Ford Fusion Hybrid, par exemple.

 

Chez Mercedes, le moteur électrique fait plutôt office de démarreur pour la fonction de coupure/redémarrage du moteur aux feux et, lors des décélérations, il transforme l'énergie cinétique en électricité pour recharger les batteries. Ces dernières, à peine plus volumineuses qu'une batterie de voiture conventionnelle, logent sous le capot et, pour éviter tout risque de surchauffe ou d'incendie, elles sont climatisées.

 

Mercedes a également rendu son V6 3.5 plus écologique et plus sobre grâce à un cycle de combustion Atkinson, où la phase de détente des gaz est allongée pour améliorer le rendement. Résultat, le constructeur promet une consommation de 7,9 l/100 km et des émissions de seulement 190 g/km de CO2 (contre 10,1 l/100 km et 242 g/km de CO2 pour la S 350), soit moins qu'une Lexus LS600h, il est vrai plus performante.