Engagée dans un programme pilote pour commercialiser sa nouvelle voiture électrique, la société Nissan a rencontré ces derniers jours la presse nord-américaine.

On lui a fait valoir les arguments qui seront soumis aux acquéreurs éventuels de ce véhicule tout électrique - les municipalités, les gestionnaires de flottes, etc. - avant de commercialiser massivement cette technologie à l'échelle mondiale à compter de 2011.Sous le capot de cette voiture qui ressemble à s'y méprendre au Cube sont dissimulés 227 kilogrammes de batteries lithium-ion assurant à ce véhicule une autonomie de 160 kilomètres et une vitesse de pointe de l'ordre de 120 km/h.

Selon l'un des responsables de la commercialisation de cette technologie chez Nissan, l'autonomie revendiquée dans la publicité du constructeur n'est pas à prendre au pied de la lettre. Si on sollicite trop le climatiseur ou le système de chauffage, l'autonomie sera irrémédiablement réduite. De combien? Nul ne le sait.

Ce qui est immuable cependant, c'est le coût d'utilisation de ce véhicule: près de 70 % inférieur à celui d'un véhicule qui s'alimente en essence selon les estimations des représentants de la firme japonaise. À ce sujet, sachez qu'on estime les coûts de recharge aux États-Unis à 4 cents le mille (1,6 km), contre 13 cents le mille pour l'essence

La voiture électrique de Nissan pourra se recharger de deux façons: soit sur un mode lent (environ 16 heures) avec une prise domestique, soit sur un mode rapide, en 4 heures, avec une prise plus puissante (220 V), conçue à cet effet pour recharger 80% de la batterie. Des bornes prévues à cet effet devraient être installées et, dans le meilleur des mondes, le système de navigation de ce véhicule électrique permettra d'indiquer à son propriétaire la borne de recharge la plus proche.

Au cours de cette conférence de presse, Nissan s'est bien gardé de chiffrer le montant exigé pour acquérir ce véhicule. Chaque chose en son temps. Ce qui laisse croire que la décision de se procurer un véhicule comme cette Nissan ne sera de nature ni économique, ni énergétique, mais bien politique. Pour l'heure, le courant passe entre Nissan et quelques états et municipalités américaines. Au Canada? Rien, mais la direction canadienne de Nissan s'empresse d'indiquer qu'un premier contact a été établi avec la Colombie-Britannique qui vraisemblablement accueillera ce véhicule dès l'an prochain.

Pour l'heure, Nissan a en main des ententes avec les villes de San Diego, Phoenix, l'état de l'Oregon, du Tennessee et Sonoma County en Californie.

A terme, Nissan qui veut être avec son partenaire français Renault l'un des leaders de la commercialisation à grande échelle des voitures électriques, table qu'elles représenteront 20% de ses ventes en 2020.