La Régie de l'énergie renvoie l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec faire ses devoirs afin d'inclure dans son plan d'ensemble en efficacité énergétique un programme pour améliorer la performance énergétique du parc automobile québécois.

C'est ce qu'a confirmé le président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), André Bélisle, en entrevue à la Presse Canadienne mercredi. M. Bélisle soutient que la Régie a donc acquiescé à la demande de son association, dont la démarche est inspirée d'un programme qui existe déjà en France.

Ce programme octroie un bonus à l'acheteur d'un véhicule neuf qui consomme moins que celui qu'il possédait avant. À l'inverse, un montant supplémentaire est imposé à l'achat d'un gros véhicule énergivore.

Les vertus du programme «bonus-malus», tel qu'il est appelé en France, ont été présentées tant au gouvernement du Canada qu'au gouvernement du Québec par l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique qui réclame une approche similaire au pays pour réduire les gaz à effet de serre (GES). Selon le président de l'association, l'idée a été bien reçue au Québec, particulièrement par la Régie de l'énergie.

André Bélisle s'est dit confiant de voir un tel programme voir le jour au Québec puisqu'il s'agit d'un excellent moyen, selon lui, de respecter les objectifs de réduction des GES établis dans le Protocole de Kyoto.

En France, le programme bonus-malus mis en place en 2008 a influencé le marché malgré la crise économique et la baisse du prix du pétrole en cours d'année. Les ventes de véhicules neufs y ont respecté l'objectif d'émissions de GES fixé en Europe, soit d'obtenir des émissions moyennes de 140 gr/km de CO2 par voiture. En comparaison, la moyenne nord-américaine, où la liberté d'achat ne subit aucune contrainte, se situe autour de 240 gr/km. Selon M. Bélisle, le secteur des transports représente 40 pour cent des émissions de GES au Québec.