Le premier constructeur automobile mondial, le japonais Toyota, développe, selon la presse, un nouveau modèle hybride d'entrée de gamme qui devrait être vendu autour de 25 000 $, à l'instar de l'Insight de Honda, véhicule qui démarre au Japon sur les chapeaux de roues.

«Toyota prévoit de lancer en 2011 une voiture hybride (double motorisation à essence et électricité) dont le prix devrait être sous le seuil des 2 millions de yens (26 000 $ au cours actuel)», a affirmé vendredi en une le quotidien économique japonais Nikkei.

Pionnier mondial des technologies hybrides, qui permettent une forte réduction des frais d'usage et des rejets polluants, Toyota Motor est désormais fortement concurrencé sur ce terrain stratégique par son compatriote Honda.

Ce dernier a mis en vente en février au Japon un modèle compact baptisé Insight, dont le prix-plancher est fixé à 1,89 million de yen (25 000 $).

La barre des 2 millions de yens est considérée au Japon comme le seuil psychologique en-deçà duquel une voiture rencontre une large clientèle.

Toyota, qui a ouvert en 1997 le marché des hybrides avec la Prius, s'apprête à lancer la troisième génération de cette gamme, mais son prix sera encore supérieur à 2 millions de yens (26 000 $).

Le groupe, qui continue d'investir fortement dans ces technologies prometteuses malgré les lourdes incertitudes pesant sur le secteur automobile en crise, compte à présent réduire les coûts de production et prix de vente en proposant un modèle moins puissant que la Prius et en exploitant plus largement les techniques conçues pour cette dernière, précise le Nikkei.

«La concurrence entre Toyota et Honda, fers de lance mondiaux dans le domaine des hybrides, va permettre de faire baisser le prix de ces dernières à un niveau comparable aux voitures fonctionnant au carburant», souligne le quotidien.

L'attractivité des modèles hybrides à un tarif plus abordable vient d'être confirmée par Honda.

L'Insight, mise en vente le 6 février au Japon, y avait déjà enregistré le 9 mars 18 000 ordres d'achat, soit plus de trois fois et demie le nombre de commandes espérées au départ par le constructeur.