Dans ces pages, on n'écrit pas souvent sur Seat, la filiale espagnole low-cost et chroniquement déficitaire de Volkswagen. Ce n'est même pas parce que ses voitures ne sont pas vendues ici, c'est juste qu'elles ne manquent jamais d'être banales et ennuyantes.

Mais regardez la Leon que Seat a présentée la semaine dernière au festival Wörthersee, en Autriche, le rendez-vous annuel des fans de Volkswagen GTI.

Cette Leon «Cup Racer» est une pure coursière destinée au Championnat du monde des voitures de tourisme (le WTCC, comme disent les Français) de la Fédération internationale de l'automobile. C'est une fichue métamorphose quand on la compare à la prévisible et monotone Leon SC 2013, présentée sous les bâillements au Salon de l'auto de Genève, il y a deux mois. La carrosserie est élargie et plus anguleuse, le moteur TSI de 2 litres est dopé à 330 chevaux et l'habitacle est totalement dégarni pour alléger la bagnole et faire de la place pour la cage de protection.

Pour pilotes avertis

Seat offre la Leon Cup Racer aux équipes professionnelles et aux pilotes de fin de semaine à 70 000 euros (92 000$). À ce prix, la Leon de course a une boîte de vitesses robotisée Volkswagen DSG (Direkt-Schalt-Getriebe, ou Direct-Shift Gearbox) à six rapports. Seat offre aussi une version Endurance, avec une boîte de vitesse séquentielle de compétition et un système de blocage de différentiel mécanique.

Avec tout ça, cette compacte à hayon coûte 95 000 euros, ce qui, ici, nous ferait 125 000$. On vous fait la conversion en huards pour donner un ordre de grandeur, mais la Seat Leon Cup Racer ne sera jamais commercialisée en Amérique du Nord.