General Motors (GM), qui anticipe de solides ventes de voitures, a relevé mardi ses prévisions 2017 et annoncé un nouveau plan d'économies d'un milliard de dollars américains.

Le premier constructeur automobile américain table désormais sur un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, compris entre 6 et 6,50 dollars, contre 5,50 à 6 dollars auparavant, a-t-il indiqué en marge du salon automobile de Detroit (Michigan, nord).

L'Amérique du Nord et la Chine

Cet optimisme est dû à «une solide performance attendue en Amérique du nord et à la Chine», les deux premiers marchés automobiles au monde, a expliqué la PDG Mary Barra, au cours d'un point presse avec des journalistes.

La marge opérationnelle en Amérique du nord devrait tourner aux alentours de 10%, ce qui est conséquent dans une industrie où les marges tournent autour de 5 à 7% pour les producteurs de masse. GM doit annoncer ses résultats annuels 2016 le 7 février.

Le constructeur tire profit de l'intérêt des consommateurs américains pour les gros 4x4 de ville, les camionnettes à plateau et les crossovers dont la demande a explosé en raison de bas prix de l'essence à la pompe.

La stabilisation des ventes de voitures en Amérique du sud et les réductions de coûts vont également doper la rentabilité.

GM entend réduire ses frais généraux, tailler dans la logistique et dans la production de voitures mais ne dit pas si ces coupes vont s'accompagner de suppressions d'emplois ou de chômage technique.

Le géant de Detroit, qui veut économiser en tout 6,5 milliards de dollars d'ici 2018, n'exclut pas de prendre des mesures d'austérité en Europe, en raison de l'impact de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit), a expliqué la PDG Mary Barra.

L'objectif d'être rentable sur une année entière sur le Vieux Continent en 2016, ce qui serait une première depuis 16 ans, est «à risque», a ajouté la dirigeante.

En octobre, GM avait prévenu que le Brexit pourrait impacter ses résultats de l'ordre de 400 millions de dollars au second semestre, principalement du fait de la dépréciation de la livre britannique face au dollar.

Le constructeur produit et vend en Grande-Bretagne les modèles Opel sous la marque Vauxhall avec des usines d'assemblage à Ellesmere (dans le nord du pays) et à Luton (au nord de Londres).

Le groupe aux quatre marques (Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC) anticipe également une «solide» performance en 2017 et se veut optimiste pour ses activités liées à la mobilité (Maven) et ses investissements dans la plateforme d'auto-partage Lyft.

Ces dernières activités et les services financiers devraient dégager ensemble un bénéfice opérationnel de 2 milliards de dollars à l'horizon 2018, ce qui confirme la montée en puissance des services de mobilité destinés aux populations urbaines.

Le vice-président des États-Unis, Joe Biden, discute avec le président de GM Amérique du Nord, Mark Reuss, lors de sa visite au Salon de l'auto de Détroit hier. On les voit devant la Chevrolet Bolt, une voiture tout électrique qui vient d'être lancée. Photo : AFP