Oshawa est la nouvelle capitale de l'automobile au Canada.

D'après les chiffres de production de l'année 2011 publiés par l'industrie, 303 000 véhicules sont sortis des chaînes de production de cette petite ville ontarienne. L'augmentation de plus de 24% par rapport à 2009 est due essentiellement à la décision de GM d'y assembler la Chevrolet Equinox.

La production à Oshawa est à l'image des montagnes russes puisqu'elle a atteint, en d'autres temps, près d'un million de véhicules avant de chuter en 2009 à moins de 245 000.

Windsor est la deuxième ville en importance en matière de volume de production, avec 301 500 véhicules assemblés, devant Cambridge (290 400).

La production des constructeurs japonais a été grandement perturbée l'an dernier au Canada et ailleurs dans le monde, conséquence du tremblement de terre au Japon en mars. Cette catastrophe n'a pas empêché la production canadienne de croître de 2,4% en 2011, à 2,1 millions de véhicules. Un chiffre qui reste cependant en deçà de la moyenne des années 2000 (2,5 millions).

«Même avec un retour à la hausse, on peut se demander si le Canada retrouvera ses niveaux de production historiques. Un certain nombre d'usines a fermé au cours des dernières années. Nous ne produisons plus de pick-up, une catégorie actuellement en croissance sur le marché. Et nous ne produisons aucun véhicule sous-compact alors que c'est la catégorie qui connaît la croissance la plus rapide en Amérique du Nord. Le Mexique produit presque 90% des véhicules sous-compacts en Amérique du Nord. Ceci étant, il est difficile pour le Canada de revenir à des niveaux d'antan», commente Dennis DesRosiers, du cabinet d'analyses automobiles DesRosiers Automotive.

Le Canada accapare ainsi 15,9% de la production automobile nord-américaine. En baisse, cette part va encore diminuer à l'avenir en raison d'investissements réalisés plus au sud. Le Mexique concentre à présent 20% de la production du continent.

«Notre incapacité à être compétitif pour construire des sous-compactes pose un sérieux problème», estime Dennis DesRosiers. À ceci près que ces voitures ne représentent encore que 5,4% des ventes du marché nord-américain.