L'humour anglais possède un ADN imparable: le nonsense. Voilà sans doute pourquoi personne n'a véritablement pris Aston-Martin au sérieux, le jour où celle-ci a exposé son dessein d'ennoblir une Toyota iQ - une citadine de moins de 3 mètres de long - pour en faire une Cygnet... Une étude pour amuser les stylistes de la marque anglaise? Que nenni. La Cygnet connaîtra les joies de la production en série.

Loin d'être innocente, la démarche du constructeur de Gaydon vise à réduire ses émissions de CO2 sur l'ensemble de sa gamme (Vantage, DB, One-77, Rapide) pour satisfaire aux normes environnementales de plus en plus contraignantes.

 

Pour mystifier les acheteurs, cette Cygnet reprend à son compte plusieurs des codes esthétiques associés à la marque aujourd'hui propriété de Prodrive. De la calandre en lamelles aux ailes ornées d'une barrette métallique en passant par le capot embroché, à la manière d'une Vantage V12, d'ouïes d'aération pour oxygéner le quatre-cylindres 1,3 litre de 100 chevaux, la Cygnet tente tant bien que mal de masquer le travail original réalisé par les stylistes du centre de design français (ED2) de Toyota.

 

À l'intérieur, même ritournelle: les plastiques durs font place à des matériaux plus nobles (cuir, aluminium, alcantara) pour mieux faire avaler la pilule du prix estimé à plus de 40 000$...

 

Y-a-t-il des preneurs pour ce drôle d'oiseau?