Oubliez un moment la course que se livrent les constructeurs automobiles pour mettre en marché des voitures hybrides et électriques. Pour bien des gens encore, le genre de course qui les intéresse ne les fera jamais acheter ces nouvelles voitures.

Le grand paradoxe des ventes, cet automne, est l'étonnante vigueur du marché des muscle cars à bas prix (relativement bas, on s'entend), alors que le reste du marché automobile est affreux. Les ventes de voitures sport comme la Ford Mustang, la Chevrolet Camaro et la Dodge Challenger ont grimpé de 68% durant le mois d'octobre, par rapport au même mois l'an dernier.

 

C'est ce que rapporte le site Green Car Advisor. De plus, si on regarde l'année 2009 jusqu'à présent, les ventes de muscle cars sont en hausse de 7,2%, tandis que dans la plupart des autres segments de marché, on a des baisses de 10% et plus.

 

À la question posée en titre: la hausse des ventes de muscle cars est-elle une bonne nouvelle pour l'environnement, la réponse d'un idéaliste est non, et en théorie, dans l'absolu, il a raison. Mais pour un réaliste qui étudie le comportement humain et les données du marché, la réponse est oui, parce que ça pourrait être pire.

 

En fait, la hausse des ventes de muscle cars est probablement un moindre mal. Quand on dit qu'elles sont relativement bon marché, elles sont moins chères qu'une Cadillac de série V ou une BMW de série M, mais elles sont aussi moins chères qu'un Ford F-150, un Chevrolet Silverado ou un Dodge Ram.

 

Et, justement, les analystes de marché pensent que les ventes de muscle cars cannibalisent celles des grosses camionnettes. Les analystes de la compagnie IHS Global Insight affirment que bon nombre des récents acheteurs de muscle cars auraient auparavant acheté des F-150, des Silverado, des Ram ou de gros machins du genre, même s'ils n'en ont aucunement besoin pour leur travail. Ils ont le profil des gens qui achètent des véhicules plus pour leur image que leur utilisation.

 

Quoi qu'il en soit, le succès des muscle cars - même s'il continue - ne suffira pas à sortir le secteur automobile du marasme. Ce segment ne vaut que 2% des ventes totales de véhicules en octobre, qui sont en baisse de 25 % par rapport à octobre 2008.

 

Source : Edmunds.com