Pas facile de faire partie du module motard du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Cet aspirant motard qui prenait part récemment à des exercices d’habileté en sait quelque chose.

«Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus», dit le sergent Claude Marotte, membre du Module depuis sept ans. Dans le cadre d’une formation qui dure 105 heures, les policiers motards doivent notamment manœuvrer leur moto (une BMW RTP 1150 cc) à basse vitesse en effectuant notamment des virages dans un cercle de 19 pieds de diamètre. «Plusieurs aspirants motards nous arrivent avec 15 ans d’expérience comme motocyclistes et ils échouent à la formation, car ils ne réussissent pas les exercices en basse vitesse. Ça vous donne une idée du degré de difficulté», explique le sergent Marotte.

Le SPVM compte 26 agents et quatre officiers qui sillonnent l’île de Montréal sur leur moto. Ces motos seront bientôt remplacées par des BMW 2006 1200 cc. Le principal mandat du module motard est d’assurer la fluidité de la circulation automobile, notamment à l’entrée des ponts. Même s’ils sont reconnus pour être très sévères dans l’application du Code de la sécurité routière, les policiers à moto jouissent d’un courant de sympathie. Peut-être est-ce à cause de la télésérie américaine Chips? «Je ne sais pas, mais dès qu’on s’arrête, les gens viennent nous parler, ce qui n’est vraiment pas le cas en voiture», s’étonne Claude Marotte.