L’engouement des marques pour ce genre d’évènement renaît. C’est ce qui déterminera si l’édition 2023 était un chant du cygne – quelque 150 000 entrées – ou, au contraire, le début d’un souffle nouveau.

Des véhicules récréatifs (motos et bateaux), un chapelet de Ferrari de collection, un espace consacré aux voitures de compétition et sept constructeurs de plus… Le Salon de l’auto de Montréal, qui ouvrira ses portes le 19 janvier prochain dans la métropole, cherche à faire peau neuve. La direction de cette grand-messe a pris conscience de la nécessité d’élargir ses centres d’intérêt.

« Il s’agit d’aller au-delà de la seule présentation des nouveaux modèles. Nous avons la volonté d’intégrer cette manifestation dans la problématique plus générale de la mobilité », plaide Luis Pereira, directeur de l’évènement. En clair, « il faut en finir avec cette fausse idée que le Salon de l’auto de Montréal est une exposition de chars à gaz ». Il y a longtemps que ce rendez-vous montréalais se préoccupe d’environnement et veille à en faire la promotion. Outre ses zones vertes, naguère consacrées aux véhicules les moins polluants, le Salon de l’auto de Montréal a aussi été la rampe de lancement au début des années 1990 du moteur-roue d’Hydro-Québec (groupe Traction Couture). De plus, au fil des ans, des efforts de pédagogie ont été déployés pour éclairer les choix de ceux qui veulent basculer vers la mobilité électrique.

L’édition 2024 de cette fête consacrée aux 125 ans de l’automobile dans la métropole marquera le retour de Ford, Lincoln, Genesis, Infiniti, Mitsubishi, McLaren et Volkswagen. Tous les constructeurs présents en 2023 (voir notre liste) seront de retour, à l’exception de Subaru. La marque japonaise préfère privilégier de « nouveaux moyens de communication cette année », selon Cynthia Bouris, vice-présidente de la mise en marché à Subaru Canada. Cette dernière ne ferme pas la porte à un retour de la marque à l’amas d’étoiles l’an prochain.

Les organisateurs du salon montréalais se sont pourtant efforcés de corriger le tir face aux critiques formulées par les visiteurs.

La surface totale occupée au Palais des congrès a triplé (désormais trois niveaux d’exposition contre un seul en 2023) et « l’expérience client » a été repensée.

Luis Pereira et son équipe sont conscients qu’il y a une pente à remonter. La dernière édition, reconnaît-il, a déçu plusieurs visiteurs en raison du nombre élevé d’absents. « Il faut se rappeler, se défend-il, que nous étions le premier salon canadien à rouvrir nos portes dans un contexte post-pandémique, et sans oublier les problèmes d’approvisionnement liés, entre autres, à la pénurie de semi-conducteurs. »

Le Salon de l’auto de Montréal n’entend pas s’arrêter là et mène une réflexion sur la crise identitaire vécue par tous les autres grands salons de l’automobile. Plusieurs d’entre eux se proclament désormais des salons de la mobilité (Munich, Tokyo et prochainement Paris) afin de réunir tous les acteurs de la mobilité sous un même toit. « Les consultations auprès des constructeurs, des concessionnaires et évidemment du public se poursuivent pour définir l’avenir du Salon », reconnaît monsieur Pereira. L’édition 2024 fera sans doute foi de tout.

Les constructeurs au Salon de l’auto de Montréal

2023

  • Buick
  • Cadillac
  • Chevrolet
  • GMC
  • Hyundai
  • Kia
  • Lamborghini
  • Lexus
  • Lotus
  • Nissan
  • Shelby
  • Subaru
  • Tesla
  • Toyota
  • Vinfast

2024

  • Buick
  • Cadillac
  • Chevrolet
  • Ford
  • Genesis
  • GMC
  • Hyundai
  • Infiniti
  • Kia
  • Lamborghini
  • Lexus
  • Lincoln
  • Lotus
  • McLaren
  • Mitsubishi
  • Nissan
  • Shelby
  • Tesla
  • Toyota
  • Vinfast
  • Volkswagen