Un nouveau détenteur de record des pointeurs de l’histoire, un premier titre pour les Nuggets de Denver et un brillant effort du Canada à la Coupe du monde de la FIBA. Ce n’est qu’une mince partie de ce qui a marqué la planète basketball en 2023. En voici un tour d’horizon.

L’année a débuté avec les Spurs de San Antonio qui ont établi le record d’assistance pour un match de la saison « régulière » de la NBA, accueillant 68 323 personnes à l’Alamodome le 13 janvier, contre les Warriors de Golden State.

San Antonio a refait la manchette en mai, remportant la loterie du repêchage. Les Spurs ont bien sûr choisi Victor Wembanyama.

La formation du Texas a aussi été en lumière en août : les intronisés au Temple de la renommée incluaient Gregg Popovich et Tony Parker, dans une cohorte menée par Dirk Nowitzki.

Wembanyama, un Français qui aura 20 ans le 4 janvier, a conquis les amateurs, mais les Spurs dans leur ensemble restent en piteux état. Le 15 décembre, ils ont stoppé une série de 18 défaites. Les Pistons de Detroit sont encore plus miséreux, ayant perdu 24 fois d’affilée en date du 20 décembre.

Le 7 février, le joueur étoile des Lakers LeBron James a réussi un tir parfait d’une quinzaine de pieds à Los Angeles face au Thunder d’Oklahoma City, devenant le meilleur pointeur de l’histoire de la NBA. James a éclipsé les 38 387 points de Kareem Abdul-Jabbar, qui était sur place pour l’occasion.

Entre-temps, Wemby est épatant, mais une autre recrue en met plein la vue cette année : Chet Holmgren, du Thunder. Il a été repêché deuxième en 2022, mais a raté une saison entière à cause d’une blessure à un pied.

Les Nuggets ont célébré le premier championnat de la NBA de leur histoire, à leur 47saison. Denver a montré une fiche de 16-4 en séries, dont 4-1 en finale, contre un Heat de Miami qui a fondu comme neige au soleil. Nikola Jokic a toutefois été privé de ce qui aurait été son troisième titre de joueur le plus utile de suite, l’honneur allant plutôt à Joel Embiid, des 76ers de Philadelphie.

En septembre, la Coupe du monde de la FIBA a couronné les Allemands, propulsés par le joueur par excellence du tournoi Dennis Schroder. Très efficace et doté d’un remarquable sens du jeu, l’athlète de six pieds un pouce a été acquis par les Raptors de Toronto en juillet, sur le marché des joueurs autonomes.

L’Allemagne a aussi tiré grand profit des frères Franz et Moritz Wagner ; ils aident d’ailleurs le Magic d’Orlando à montrer de très beaux résultats cette saison, dont une série de neuf victoires.

De son côté, le Canada a déployé du jeu étoffé et convaincant à ce Mondial, allant chercher le bronze en battant les Américains en prolongation. Shai Gilgeous-Alexander a fini au quatrième rang des pointeurs. Il avait parmi ses complices le Montréalais Luguentz Dort, lui aussi du Thunder, ainsi que RJ Barrett et Dillon Brooks, notamment.

PHOTO MICHAEL CONROY, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Mené par Shai Gilgeous-Alexander (à gauche), le Canada a remporté le bronze à la Coupe du monde de la FIBA.

Gilgeous-Alexander, qui est devenu cette saison une grande vedette du circuit en attaque et en défense, se trouve quatrième pour les points et au sommet pour les vols. Il est l’atout principal d’un Thunder qui excelle avec un dossier de 17-8, en deuxième place dans l’Ouest.

Pour sa part, Dort continue de briller en défense. De plus, il affiche de loin le meilleur taux de succès de sa carrière pour les tirs de trois points (40,6 %). Le 12 octobre, lors d’un match préparatoire entre le Thunder et les Pistons, une salle comble au Centre Bell a chaleureusement acclamé l’athlète de Montréal-Nord, touché par cet élan du public.

Le 12 décembre, les électeurs d’Oklahoma City ont dit oui à la construction d’un nouvel aréna de 900 millions au centre-ville, votant à 71 % en faveur d’une taxe de vente de 1 % qui aidera à le financer.

En juin, Olivier-Maxence Prosper a été repêché par les Kings de Sacramento puis échangé aux Mavericks de Dallas, s’ajoutant à Dort, Bennedict Mathurin et Chris Boucher parmi les Québécois dans la ligue. Le même mois, Dort, Mathurin (Pacers) et Boucher (Raptors) ont pris part à un camp Basketball Sans Frontières à Longueuil.

En juillet, les Canadiennes ont remporté le bronze à la Coupe du monde U19 de la FIBA grâce notamment à Cassandre Prosper, sœur d’Olivier-Maxence. Elle joue avec Notre Dame dans la NCAA.

Rick Carlisle, qui dirige les Pacers de l’Indiana, est devenu en novembre le 14entraîneur de l’histoire de la NBA avec au moins 900 victoires.

Il est tenace, le rêve au mieux lointain d’un club de la NBA à Montréal. L’espoir est parfois ravivé, comme lorsque Adam Silver a dit le 13 novembre qu’il y avait de l’intérêt pour l’obtention d’un club dans la métropole. Le commissaire a glissé ces mots dans une discussion au sens large sur l’engouement du côté canadien, mentionnant aussi Vancouver.

La ligue pourrait prendre plus d’ampleur, mais ce ne serait sûrement pas avant la fin de l’entente télé actuelle, qui prendra fin après la saison 2024-2025. Et il est clair qu’en tête de liste se trouvent Seattle et Las Vegas. « L’occasion va se représenter au fil du temps [pour une expansion au Canada] », a dit Silver à ce propos, durant la diffusion d’un match opposant les Knicks de New York aux Celtics de Boston.

Par ailleurs, les Raptors ont vécu une année difficile. Après une saison « régulière » de 41-41, ils ont été battus à Toronto à leur premier match du tournoi de qualification.

Un chapitre important de leur histoire a ensuite pris fin : Nick Nurse a pris la direction de Philadelphie, alors que Fred VanVleet s’est joint aux Rockets de Houston. La saison en cours est également frustrante, avec un rendement de 11-15. Il est difficile de sortir du marécage quand on est dans les bas-fonds de la ligue pour les tirs de trois points et les lancers francs.

Soulignons en terminant que les Celtics ont gagné leurs 14 premiers matchs à Boston cette saison (par 14,9 points en moyenne). Pour la première fois en 15 ans, ils vont affronter les Lakers le jour de Noël (17 h, ABC et TSN).