L’industrie de l’automobile est devenue, au fil des dernières années, l’un des milieux qui se remettent le plus en question quant à toutes les précautions à prendre pour mieux protéger l’environnement. Cette chronique en témoigne d’ailleurs régulièrement en présentant de nombreuses nouvelles technologies qui vont résolument en ce sens.

Or souvent, quand il est question de ménager la planète et de réduire ou d’abolir les émissions de CO2 produites par nos véhicules, on pense automatiquement aux solutions de rechange électriques en premier lieu, puis à l’hydrogène. Cela dit, il pourrait exister une tout autre manière de rouler plus vert, et j’ai nommé les biocarburants.

Présentement, la pétrolière Shell est justement en train de développer un carburant à faible empreinte carbone qui ne passera probablement pas inaperçu, puisqu’il pourrait non seulement innover en la matière, mais il pourrait même éventuellement sauver la voiture à carburant (la voiture dite thermique) que l’on connaît depuis toujours. Depuis l’invention de l’automobile, en fait.

En développement avant qu’il ne soit trop tard

On sait d’ores et déjà que dans un horizon de 12 ans, la voiture thermique deviendra graduellement chose du passé.

À partir de 2035, les voitures neuves à essence ne seront plus sur le marché, et ce, aussi bien au Québec qu’au Canada ou en Europe. Comprenons-nous bien, à cette date, les voitures à carburant pourront encore rouler, mais les constructeurs n’auront plus le droit de vendre des voitures à essence neuves à leur clientèle.

Voilà pourquoi les associations, les pétrolières et les constructeurs font des pieds et des mains, ces années-ci, pour se réinventer avant la date fatidique. On bûche pour trouver des manières de remplacer ces voitures, mais on en trouve aussi certains qui travaillent fort, de leur côté, pour dénicher une solution qui leur permettra de continuer à proposer des modèles thermiques à leurs clients. En plus de la voiture électrique, la porte serait ici ouverte à une nouvelle avenue.

Et si, après 2035, la voiture à essence pouvait être permise, à condition qu’elle utilise un carburant neutre en matière de carbone ? C’est une tendance qui semble se dessiner du côté de nos voisins européens, à tout le moins.

Les ingénieurs qui évoluent pour les constructeurs des célèbres firmes Porsche et Lamborghini planchent actuellement sur ces types de carburants alternatifs, plus propres, qui utiliseront des énergies renouvelables à la place du traditionnel pétrole.

Plusieurs autres entreprises emboîtent le pas pour collaborer à trouver des solutions viables du genre, notamment la pétrolière Shell, qui s’est associée à l’entreprise française Global Bioenergies pour produire un carburant qui, selon elles, serait inoffensif.

Zéro émission, ou presque

Ce carburant de l’avenir sera à faible teneur en carbone. Il générera des émissions, mais très peu, de sorte que l’empreinte carbone serait minime. On parle ici plutôt d’une solution de rechange au pétrole qui serait dérivée de matières premières biosourcées.

Cette nouvelle technologie permettrait de produire des essences véritables, composées à partir de matières entièrement végétales, tout en présentant exactement les mêmes molécules que celles du pétrole, nous dit-on.

Jusqu’à ce jour, Shell et Global Bioenergies sont avares de détails et on peut comprendre pourquoi… Néanmoins, ces sociétés affirment que ce carburant permettrait de réduire les émissions de CO2 de 70 % par rapport au carburant pétrolier que nous connaissons.

Et si ce carburant n’est pas permis pour de nouveaux véhicules thermiques, il pourrait l’être à tout le moins pour tous ceux qui auront encore le droit de circuler après 2035, mais dont on pourrait réduire l’empreinte.

Avis aux collectionneurs…

Dans ce contexte, la voiture à carburant n’a peut-être pas dit son dernier mot, finalement.

Si les tests sont concluants pour ces carburants nouveau genre et que le faible taux d’émissions tombe dans l’acceptable et répond aux normes automobiles qui prévaudront après 2035, les collectionneurs de voitures anciennes pourraient être parmi les premiers à s’en réjouir. J’en suis.

Étant propriétaire d’une Ferrari 308GTS des années 1980, je dois avouer que le développement de biocarburants qui me permettraient de demeurer au volant de mon bolide ne me déplaît pas du tout… Si nous pouvions conserver nos belles d’autrefois tout en roulant vert, ce serait vraiment génial. Certaines de ces voitures ont toute une histoire. Souvent, on peut même se situer dans le temps grâce à elles.

Mais pour l’instant, la partie n’est pas gagnée. Il faudra voir si, dans l’avenir, nous devrons (et si nous pourrons) adapter les moteurs de ces voitures de collection pour utiliser ces nouveaux carburants.

Quelques autres questions demeurent aussi sans réponse. Est-ce que la production de ce carburant propre se fera à grande échelle et sera-t-il accessible en grande quantité ? En Europe probablement, mais chez nous aussi ? Et est-ce qu’il aura un coût… raisonnable ? Seul l’avenir nous le dira. Dès que j’en sais davantage, je m’organise pour vous en faire part...

Bertrand Godin ambassadeur de PROCURE

Je suis très fier d’être le président du cabinet de campagne de la Loterie PROCURE, une activité de financement pour cet organisme québécois qui se consacre à la lutte contre le cancer de la prostate. J’ai découvert l’organisme PROCURE grâce à mon ami Jean Pagé, qui a joué un rôle crucial pour rompre les tabous autour du cancer de la prostate. Bien plus que notre passion pour le sport, ce que je garde de lui, ce sont les valeurs que Jean a personnifiées durant sa vie. Les valeurs de PROCURE, ce sont les valeurs de Jean. Son amour pour les êtres humains, sa compassion pour se faire rassurant et trouver des solutions au défi qui se présentait dans sa vie personnelle, comme au travail, et son courage. Merci de m’aider à soutenir PROCURE. Ensemble, on peut faire changer la donne pour les 12 Québécois par jour qui reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate.

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