La femme d’affaires, ex-PDG de Bio-K+ et dragonne Isabèle Chevalier fait partie de l’émission de M6 Qui veut être mon associé ?, la version française de Dans l’œil du dragon.

Ravie de participer à la troisième saison de Qui veut être mon associé ?, Isabèle Chevalier a terminé la première semaine d’enregistrements et s’envolera de nouveau pour Paris à la fin de septembre pour tourner la deuxième partie. « Mon arrivée s’est faite de manière très naturelle, l’équipe est très accueillante et chaleureuse. Les producteurs me disent que je suis un vent de fraîcheur », confie-t-elle en entrevue avec La Presse.

Qui veut être mon associé ? donne la chance à de jeunes entrepreneurs de présenter leur projet devant un panel d’entrepreneurs à succès qui décident ou non d’investir dans leur entreprise. L’émission a réuni en moyenne 1,75 million de spectateurs lors de sa deuxième saison, diffusée au début de 2022 sur M6.

Les producteurs de Qui veut être mon associé ? ont contacté Isabèle Chevalier une première fois pendant la pandémie pour lui proposer de participer à l’émission, offre qu’elle a déclinée. « C’était trop compliqué d’aller en France à cause de la quarantaine de deux semaines à faire au retour, mais cette fois, j’ai accepté. Ça se passe très bien et j’espère que cette collaboration va durer », dit-elle.

PHOTO FOURNIE PAR ISABÈLE CHEVALIER

Isabèle Chevalier sur le plateau de Qui veut être mon associé ? avec les entrepreneurs Anthony Bourbon, Marc Simoncini, Delphine André et Jean-Pierre Nadir

Isabèle Chevalier, cofondatrice et ex-PDG de Bio-K+, est la seule entrepreneure qui vient de l’étranger, les autres étant tous français. Il y a notamment Marc Simoncini, créateur du site de rencontres Meetic, Anthony Bourbon, fondateur de Feed (barres repas), Delphine André, PDG du groupe Charles André (transport et logistique), et Jean-Pierre Nadir, fondateur du site Easyvoyages.com.

Et comment vit-elle cette différence ?

Je suis la cousine québécoise qui débarque, mais je vois bien que mon style est plus direct, car on parle moins facilement d’argent en France. Quand je demande, par exemple : combien as-tu fait de profits ? Et ton salaire, il est de combien ? C’est la question taboue ! On me dévisage, on me fait les gros yeux ronds ! Et je leur dis : mais on est là pour parler d’affaires ou pas ?

Isabèle Chevalier

« C’est mon côté nord-américain. On les pose, ces questions-là, aux Dragons, mais en France, c’est moins direct. Quelles sont les marges ? 25 % ? 75 % ? Le salaire ? Combien ? Il faut comprendre la structure de coût pour voir si ça a du sens ou pas… et si on va investir ou pas », explique-t-elle.

Elle observe que les Français utilisent des expressions et abréviations anglaises de toutes sortes ! « Il y a des choses que je ne comprends pas ! Et d’autres mots que je traduis en français », illustre-t-elle.

Bienveillance

Elle pense qu’il y a un pont à faire entre la France et le Québec et elle est contente de pouvoir y contribuer. « Le but de cette émission est de susciter le goût de l’entrepreneuriat, qui est moins développé en France qu’il ne l’est au Québec. »

Il y a aussi, en France, moins de femmes dans les affaires, observe-t-elle. Ce qu’elle apprécie par-dessus tout, c’est cette bienveillance envers les jeunes entrepreneurs. « On est là pour les aider à grandir, pour les conseiller, pour corriger le tir, et je retrouve cette bienveillance en France, ce qui était vraiment important pour moi. »

À mi-parcours des enregistrements, elle voit qu’il y a des entreprises très novatrices. « On sent l’importance d’avoir une mission et une vision pour les PME qui va au-delà de simplement générer des profits. La mission et les valeurs sont très importantes aux yeux des Français. »

Même si elle ne peut rien dévoiler de l’émission qui sera diffusée sur M6 au début de 2023, on présume que la présidente du fonds Ned Capital (qu’elle a fondé en 2018) va investir dans des entreprises françaises. « Oui, en effet, et ça fait mon affaire, car j’adore Paris ! Je ne me lasse pas de marcher dans les rues de la capitale pour admirer l’architecture. Paris est une ville remplie d’histoire et j’y ai des amies, alors je vais être contente d’y retourner plus souvent ! », conclut-elle.