Choisir une scène parmi les 166 épisodes d'Unité 9 diffusés jusqu'à présent est un exercice qu'on pourrait qualifier de réel défi. Cinq fans de la première heure, choisis parmi les membres les plus engagés de la communauté Unité 9 sur Facebook, se sont soumis à l'exercice. Voici leurs choix (déchirants).

La mort d'Agathe Boisbriand (saison 4) et celle de Nancy Prévost (saison 6)

Le choix de Jean-Christophe Mercier

Agathe Boisbriand (Mariloup Wolfe) et Nancy Prévost (Debbie Lynch-White) figurent parmi les intervenantes de première ligne (IPL) les plus marquantes d'Unité 9. Les fans ont appris tantôt à les aimer, tantôt à les détester. Les deux ont perdu la vie après avoir été agressées par des détenues au cours d'une intervention. Les scènes montrant leur mort violente ont fait abondamment jaser.

«Ces départs m'ont grandement marqué étant donné que ces deux agentes ont su faire preuve de courage, de persévérance et de sang-froid pour parvenir à atteindre leurs objectifs dans le cadre de leurs fonctions à Lietteville, souligne Jean-Christophe Mercier. Bien que leur carrière et leur vie se soient terminées abruptement, je garderai de ces deux IPL un souvenir inoubliable.»

La déchirante sortie de prison de Suzanne (saison 5)

Le choix de Cédric Martin

Même si elle était attendue, la libération de la détenue Suzanne Beauchemin (Céline Bonnier) a fait sortir les mouchoirs à plusieurs téléspectateurs, touchés de voir la fragile Suzanne «obligée» de quitter sa prison bien-aimée et angoissée à l'idée d'obtenir son ticket pour la liberté. Le montage d'extraits montrant les plus beaux souvenirs de Suzanne à Lietteville, sur la chanson Je pars à l'autre bout du monde, interprétée par Beyries, était fort émouvant.

«Il y a eu beaucoup de scènes marquantes pour moi: quand Élise est décédée, quand Jeanne a été frappée par Sizzla et l'accident de voiture de Léa et Sébastien», se souvient Cédric Martin. Mais c'est la libération de Suzanne et les souvenirs qui l'accompagnent qu'il a choisi de faire partager. «Le départ de Suzanne m'a marqué du fait que c'est rare qu'une détenue ait peu d'inconduites, constate-t-il. Sa libération m'a tellement ému.»

La maladie et la mort de Georges Sainte-Marie (saison 6)

Le choix de Roxanne Côté-Therrien

L'aumônier Georges Sainte-Marie (Paul Doucet) a été un confident important pour plusieurs femmes de Lietteville, particulièrement Marie Lamontagne, qui l'a accompagné dans ses derniers instants. Sa mort est l'un des moments forts de la sixième saison, l'une des plus riches en émotions. Sur Twitter, les téléspectateurs ont souligné la finesse et le respect avec lesquels l'auteure Danielle Trottier et le réalisateur Jean-Phillipe Duval ont abordé le délicat sujet de l'aide médicale à mourir.

«On a vu en cet homme la capacité de comprendre les émotions des femmes et leur douleur face à leur passé, observe Roxanne Côté-Therrien. Il a su communiquer son savoir religieux pour aider les détenues dans leurs démarches correctionnelles en les guidant vers un esprit positif. Cette scène m'a particulièrement marquée, car on perdait le ciment qui liait les femmes à l'espoir de la liberté. Ses précieux conseils ont aidé sans équivoque Marie Lamontagne et toutes les détenues qui sont passées dans la chapelle.»

La surprise de Momo à Henriette (saison 7)

Le choix de Christine Marchessault

Henriette Boulier (Danielle Proulx) est l'un des personnages de la série qui ont le plus évolué au fil des saisons. De la voir pouvoir enfin récolter le fruit de ses efforts a été un moment de réjouissance pour les téléspectateurs.

«J'aurais pu choisir une scène avec Jeanne, Marie ou une autre, mais ma préférée a été Henriette, drôle, touchante, affirme Christine Marchessault. De la voir heureuse et surprise que son Momo [Gaston Lepage] lui ait fait la surprise de fêter avec elle sa réussite, après tous ces efforts pour s'améliorer, un long chemin semé d'obstacles et, au bout du compte, la fierté d'avoir réussi... Cela représente l'espoir et montre que c'est possible, si la personne est bien entourée et si elle fait son bout de chemin, de reprendre sa vie en main.»

Jeanne qui devient mère (saison 7)

Le choix de Stéphanie Mallet

La Jeanne délinquante et antipathique que le public a rencontrée au cours de la première saison n'est pas celle que l'on quittera dans quelques semaines. Jeanne a connu des moments difficiles - dans sa vie et pendant son passage à Lietteville. La troublante scène de son double viol en a choqué plusieurs. Mais tous se réjouissent de voir Jeanne apprivoiser le bonheur.

«J'aime particulièrement le personnage de Jeanne, son cheminement qui a été très souvent intense, du début jusqu'à la fin, affirme Stéphanie Mallet. Beaucoup de scènes à son sujet ont suscité des sentiments de tristesse, de joie, de haine, de victoire, de déception, d'espoir... La scène la plus horrible à voir, c'était la scène du viol collectif. Le plus beau, c'est de la voir s'accepter d'aimer sa fille.»