Serge Fiori dans notre télé, avec le bassiste d'Harmonium, Louis Valois, c'est un événement. Le voir s'esclaffer, les yeux allumés, revivre les années d'Harmonium, avait quelque chose de grisant, hier soir, à Tout le monde en parle. Un beau, très beau moment de télé.

Et pourtant, Fiori n'était pas obligé. Il a fait peu d'apparitions pour son dernier album et il en a vendu 120 000 exemplaires. Une condition neurologique, qui lui fait perdre sa concentration, l'empêche de remonter sur scène et de donner des entrevues devant public. Guy A. a bien fait d'insister.

En remontant dans les souvenirs, on prenait conscience, encore une fois, de la puissance de l'oeuvre du groupe. Très rieur, Serge Fiori a raconté l'élaboration de L'heptade autour du chiffre sept, alors qu'il avait 24 ans. L'oeuvre, qu'on a remixée pour ses 40 ans, est sortie le jour de l'élection du Parti québécois, en 1976. En spectacle ce soir-là, le groupe avait installé une télé sur la scène pour suivre les résultats. La soirée a été bonne.

«Je suis un petit Italien de Montréal qui a le Québec dans le coeur», a déclaré Serge Fiori.

Un peu plus et l'odeur de pot transperçait l'écran. Pourtant, ils n'en fumaient pas «sur la job». Inutile, les spectateurs fournissaient la boucane, pas besoin d'en produire sur la scène.

Safia Nolin s'est caché les yeux avec ses mains après avoir réentendu ses remerciements. Mais elle ne regrette rien de ce qu'elle a dit ou porté le soir de l'ADISQ. Quand elle a traité sa soeur de «grosse conne», «c'était juste de l'amour». «On se dit des affaires ben plus trash que ça ensemble», a confié la révélation de l'année.

La chanteuse s'attendait à ce que les gens réagissent, mais jamais à ce point. Elle va se souvenir toute sa vie de la journée du 31 octobre, où elle a épluché les messages violents à son intention, dont celui d'une dame, à 2 h 08 du matin, qui la considérait comme «une honte pour les femmes». Au sujet des critiques dans les journaux, Safia Nolin n'y est pas allée de main morte avec Nathalie Petrowski, à qui elle conseille de réorienter sa carrière vers la fiction jeunesse. La chroniqueuse de La Presse n'a pourtant pas été la plus sévère à son endroit, loin de là.

Safia n'allait certainement pas s'empêcher de pousser quelques jurons.

«C'est comme si j'avais fumé un esti de gros batte», a-t-elle affirmé au sujet de sa rencontre surréaliste avec Céline Dion, après le gala de l'ADISQ.

L'ex-entrepreneur Lino Zambito, qui en est à la moitié de sa peine à purger dans la collectivité, en a contre le Parti libéral du Québec, à qui il reproche de nier systématiquement ses fautes avant de finir par les admettre. Celui qui règle ses comptes dans le livre Le témoin raconte notamment que Marc Bibeau, ancien grand argentier du PLQ, n'avait eu qu'un appel à faire pour faire débloquer un de ses projets qui stagnait. L'avocat de M. Bibeau a démenti cette information.

M. Zambito affirme qu'il dit la vérité et qu'il a en sa possession tous les documents pour le prouver. «Quand vous dites la vérité, y a pas personne qui va vous poursuivre», dit-il. Même l'actuelle mairesse de Boisbriand, Marlène Cordato, qu'il accuse de collusion? «Moi, je souhaite qu'elle me poursuive. Je vais la mettre en boîte.»

Les extraits du nouvel album de Martha Wainwright, Goodnight City, donnaient vraiment envie de se précipiter pour l'acheter. L'inspirante artiste, qui venait d'aller chanter chez Jimmy Fallon, portait un collant «Fuck the president!», elle qui a longtemps vécu à New York, avant de revenir s'installer à Montréal. Elle était dans la salle de rédaction du New York Times le soir des élections, avec des journalistes «complètement en choc». Martha a très brièvement réagi au décès de Leonard Cohen, qu'on a appris durant l'enregistrement de l'émission. «Il doit être remplacé, et c'est ça notre job», a-t-elle dit, rappelant que son frère avait eu un enfant avec la fille de Cohen.

Le portrait brossé par Charles-Philippe David et l'éditorialiste de La Presse Alexandre Sirois de l'avenir des États-Unis, avec l'élection de Donald Trump, est déprimant et sombre. Une victoire qu'auraient pu changer à peine 63 000 personnes de trois États qu'a perdus Hillary Clinton, rappelle M. David. Beaucoup de «si» quand on parle de ce que l'imprévisible Trump veut faire des États-Unis. Alexandre Sirois pense que le retour de l'interdiction de l'avortement serait la goutte de trop et soulèverait une révolte dans le pays. Le duo croit que le système d'assurance maladie ne survivra pas et craint que les grandes ententes commerciales non plus. Président de l'Observatoire sur les États-Unis, Charles-Philippe David a insisté sur l'importance du pouvoir dont bénéficiera Trump, une domination qu'on n'a pas vue en 90 ans chez les républicains. «Nos enfants vont-ils parler d'Obama comme un intermède dans l'histoire?», s'est-il demandé.

Le skateboarder Pierre-Luc Gagnon n'est pas habitué aux ovations dans sa propre province, comme celle qu'il a reçue hier. Célèbre aux États-Unis, où il a déménagé en 2000, il déplore que les médias québécois ne couvrent pas son sport. Un sport, le skate? «Plus qu'un sport, c'est un mode de vie. Une façon de penser, de s'habiller», dit-il.

Gagnon, 36 ans, a toujours reçu le soutien de ses parents. Son père lui a construit une rampe et a ouvert un parc de planche à roulettes. Une blessure à la hanche, un ligament au genou déchiré, une jambe et un poignet fracturés, mais surtout 21 médailles aux X Games. «Ça m'a gardé en dehors du trouble toute ma vie», affirme celui qui dit aussi ne jamais fumer de pot avant les compétitions, contrairement à la réputation des adeptes du skate. PLG a commencé avec une commandite de 250 $ par mois en début de carrière, il accumule aujourd'hui les millions. Même ses boxers sont commandités, foi de Martha Wainwright, qui a voulu vérifier!