Les fans de la série Breaking Bad, récompensée plusieurs fois aux Emmy, comptent les heures avant la diffusion ce week-end du dernier épisode de la saga, qui a fait de son héros le «méchant» le plus populaire de la télévision américaine.

Le timide professeur de chimie rongé par le cancer devenu un baron de la drogue, interprété par Bryan Cranston, connaîtra ses dernières aventures dimanche soir sur la chaîne câblée AMC, une semaine après avoir remporté l'Emmy Award de la meilleure série dramatique, le plus prestigieux des «Oscars» de la télévision.

Le plus grand mystère règne autour du dernier épisode de la série, encensée par la critique et suivie par des millions de fidèles - dont le milliardaire américain Warren Buffet - et coutumière des coups de théâtre et surprises en tous genres.

À l'instar des Soprano, Mad Men ou Dexter, Breaking Bad, diffusée en France sur Orange Cinemax et Arte, a pour personnage principal un antihéros aux multiples contradictions.

Son personnage principal, Walter White, est un paisible professeur de chimie atteint d'un cancer des poumons, qui se lance dans la fabrication et le trafic de drogue pour payer son traitement et laisser un beau coussin de sécurité à sa famille après sa mort.

Le très sérieux magazine britannique The Economist considère la série comme «l'une des meilleures études disponibles sur les rouages du commerce actuel».

Bryan Cranston, solide second rôle au cinéma et à la télévision américaine, reconnaît avoir trouvé dans Walter White le rôle de sa vie. Un rôle qui lui a rapporté trois Emmys de meilleur acteur dramatique.

Lors d'une fête donnée cet été pour célébrer la diffusion de la cinquième et dernière saison, l'acteur de 57 ans avait affirmé que son personnage le suivrait probablement dans la tombe.

«Je pense que lorsque je mourrai, dans de très nombreuses années j'espère, ce sera l'attaque de ma nécrologie: la star de Breaking Bad est morte dans une explosion, ou toute autre chose», disait-il. «Et j'en suis fier».