Imaginez le scénario: vous êtes au centre-ville, il pleut des cordes et vous décidez de héler un taxi pour rentrer à la maison. En montant dans la voiture, des lumières au plafond s'illuminent et vous remarquez que des néons ont été installés derrière les sièges. Au lieu de vous demander votre destination, le chauffeur vous pose plutôt une question inusitée du genre: «Quel est le plus grand succès de Patrick Zabé?»

Si vous vous retrouvez dans une telle situation, c'est que vous êtes devenu, sans le savoir, participant de Taxi payant, un tout nouveau jeu-questionnaire qui sera diffusé à partir du 3 septembre sur les ondes de TQS. Au volant: l'humoriste Alexandre Barrette. En plus de s'improviser chauffeur de taxi, le jeune homme âgé de 27 ans porte le chapeau d'animateur.

Taxi payant est une adaptation québécoise de Cash Cab, qui a d'abord vu le jour en Grande-Bretagne pour ensuite se retrouver au petit écran de 27 autres pays, comme les États-Unis, l'Australie et le Canada anglais. Le concept: des passants interpellés au hasard dans la rue ou encore des candidats qui, abordés un peu à l'avance par les réalisateurs, savent qu'ils vont participer à un jeu sans en connaître la nature, sont invités à prendre un taxi. Ce n'est qu'en route qu'ils réalisent qu'il s'agit d'un jeu-questionnaire et qu'ils doivent répondre à des questions de connaissances générales (sports, histoire, culture, géographie) posées par Alexandre Barrette.

Exemple de question: «À quelle espèce d'animal s'intéresse un ornithologue?» ou encore «Qu'est-ce qu'un palefrenier?» Les quatre premières, assez simples, valent 25 $ chacune, les quatre suivantes, 50 $, et les plus difficiles, en nombre infini, sont d'une valeur de 100 $. Depuis le début du tournage, qui prendra fin demain, le plus gros prix remporté a atteint une valeur de 3000 $. Les trajets peuvent durer entre 10 et 20 minutes et la voiture sillonne essentiellement les rues de Montréal. Les gens sont libres de refuser ou d'accepter de se prêter au jeu.

Réunis sur le belvédère du mont Royal, les représentants des médias invités hier à monter dans le taxi pour comprendre le fonctionnement de l'émission ont goûté à la médecine d'Alexandre Barrette. Les règles étaient les mêmes que celles imposées aux participants. «Vous savez qu'après trois erreurs, vous serez sur le trottoir», a-t-il lancé, sourire en coin. Arrêté au feu rouge, le groupe a eu droit, comme le veut la règle, à une question bonus de 200$. Et à la dernière question, un choix difficile s'est imposé: accepter ou pas de miser tout la somme amassée. En cas de bonne réponse, la somme double, sinon, tout part en fumée.

Visiblement à l'aise dans son taxi, Alexandre Barrette a toutefois admis qu'il a trouvé difficile au début d'allier à la fois conduite et animation. «Tu veux faire un spectacle, tu veux être drôle, tu veux être vif, a-t-il mentionné. À un moment donné, il est arrivé un mini-incident, qui n'en était pas un finalement, et il a fallu que je me rappelle que ma priorité numéro un, c'est la conduite.»

Pendant les émissions, muni d'une oreillette, il se fait souffler les questions à poser par l'équipe de réalisation qui se trouve à l'intérieur d'une autre camionnette. On lui dicte également le chemin à prendre.

Alexandre Barrette en est à sa première expérience d'animation à la télévision. L'humoriste, qui a fait partie de l'aventure Colocs.TV sur Musique Plus, vient de terminer le tournage des 13 épisodes de la deuxième saison de cette émission, et il laisse entrevoir la possibilité que Colocs.TV 3 puisse voir le jour.

L'automne à TQS

Par ailleurs, le Mouton noir devrait dévoiler sa programmation d'automne à la mi-août. Le directeur du marketing de la station, David Crête, souligne que sur 30 nouvelles émissions, 20 seront des productions québécoises. Il assure également que plusieurs projets, tels que des séries lourdes, sont sur la planche à dessin du Mouton noir.