Le concours Cégeps en spectacle permet désormais aux jeunes artistes de se produire dans l’une des langues autochtones parlées au Québec. Un changement qui fait « chaud au cœur » à Mathieu McKenzie du groupe Maten, qui a fait partie du jury pour la finale locale à Sept-Îles en février.

« Beaucoup de jeunes artistes autochtones se sont privés de performer sur scène parce qu’il ne leur était pas permis de le faire dans leur langue d’origine, dit Mathieu McKenzie dans le communiqué officiel. On a pourtant besoin de s’exprimer nous aussi et on a besoin de vitrines comme Cégeps en spectacle pour le faire. L’ouverture dont fait preuve le RIASQ est un grand pas pour le rapprochement des peuples et des cultures. J’ai côtoyé plusieurs jeunes du cégep dernièrement qui sont ouverts et curieux de découvrir notre musique, mais il faut qu’on ait l’espace pour leur faire entendre. »

Ce changement au règlement a été facile à adopter, assure Maxime Burgoyne-Chartrand, directeur général du Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ). « La reconnaissance et la réconciliation avec les peuples autochtones a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières années, dit-il. C’est un enjeu de société et, en tant qu’organisme national de loisir culturel, le travail d’introspection et de réflexion s’imposait. Il nous a semblé évident qu’on devait revoir nos règlements. »

Les inscriptions pour la prochaine édition du concours Cégeps en spectacle sont commencées dans plusieurs institutions. Jusqu’ici, les jeunes artistes ne pouvaient se produire dans d’autres langues que le français seulement dans la section « hors-concours ». Avec la modification au règlement, les langues autochtones du Québec et le français deviennent les seules admissibles au volet compétitif.

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