C’était le grand retour en salle de la compagnie de Sylvain Émard, mardi soir, dans le cadre la relance de la programmation de Danse Danse, au Studio Théâtre de l’Édifice Wilder. Avec Rhapsodie, le talentueux chorégraphe insuffle une forte dose d’énergie à notre langueur pandémique, en nous offrant une danse jubilatoire qui s’ébranle sans temps morts durant 60 minutes.

Rhapsodie est un spectacle aux accents de rituel païen, une œuvre qui fait parfois penser au « musical » Hair, mais en version électro-trance et porté par une nouvelle génération éprise de liberté.

Au son d’une musique originale et envoutante, signée par les DJ Poirier et Martin Tétreault, sous les magnifiques lumières du concepteur André Rioux, la distribution de 20 interprètes s’exécute en collectif dans l’espace vide. Parfois, on assiste à de brèves échappées en solo, avant de rapidement rejoindre le groupe. Il se dégage de leur performance une belle énergie de la multitude des corps, des mouvements ; mais aussi une sourde angoisse de se faire absorber par la foule.

Sylvain Émard écrit dans le programme de Rhapsodie qu’il a toujours été fasciné par les pistes de danse et les adeptes de « raves » et de boîtes de nuit. « Mon désir est de capturer l’essence de ces rassemblements pour mieux mettre en relief ce qui constitue comme une forme de rituel païen, mais ancré dans la contemporanéité », résume le chorégraphe renommé pour son Grand Continental à travers le monde.

D’ailleurs, Rhapsodie (qui affiche malheureusement complet cette semaine à Montréal) est coproduite avec trois importantes institutions culturelles de Mexico. Une tournée pourrait avoir lieu plus tard, mais les dates restent à confirmer. D’ici là, les amateurs de danse contemporaine et du travail de Sylvain Émard peuvent attraper son nouveau spectacle en webdiffusion. Il sera disponible uniquement en direct, les 25 et 26 février, à 20 h. Sans possibilité de rattrapage.

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