Le Festival TransAmériques a dévoilé jeudi cinq spectacles de danse et de théâtre qui feront partie de la programmation de sa 16édition, qui aura lieu à Montréal au printemps prochain.

Il s’agit donc d’un avant-goût de la première programmation signée par les codirectrices Martine Dennewald et Jessie Mill. Et qui marque le retour du volet international du festival après deux ans de pandémie. « Sans tout dévoiler, on peut déjà dire que cette édition sera axée sur la diversité culturelle, et marquée par l’engagement et la prise de conscience politique et climatique », confie Mme Dennewald, jointe par La Presse jeudi matin.

PHOTO AIMER FILLION, FOURNIE PAR LE FTA

Les codirectrices du Festival TransAmériques, Martine Dennewald et Jessie Mill (à droite)

Le FTA s’ouvrira le 25 mai au Théâtre Jean-Duceppe avec Re:Incarnation, un spectacle de danse du chorégraphe nigérian Qudus Onikeku, qui sonde les profondeurs de la culture yoruba au son du groove musical de Lagos, la plus grande ville du Nigéria.

Suivra au même endroit, début juin, la production belge Laboratoire poison, dans laquelle dix actrices et acteurs incarnent et détournent les archives de la résistance. « De la Belgique au Congo, de la France à l’Algérie, ce brillant chantier documentaire à la croisée du théâtre et des sciences sociales embrasse la complexité historique avec beaucoup d’humour », expliquent les programmateurs.

La codirectrice du FTA est aussi très fière d’annoncer la création de la pièce M’appelle Mohamed Ali, de l’auteur congolais Dieudonné Niangouna. Un texte qui relie l’Afrique à l’Amérique à travers la légende mondiale de la boxe. Ce spectacle du Quat’Sous et du Théâtre de La Sentinelle, dirigé par Tatiana Zinga Botao, Lyndz Dantiste et Philippe Racine, est coproduit par le FTA.

Make Banana Cry marque la collaboration entre les chorégraphes et danseurs de Toronto Andrew Tay et Stephen Thompson et l’artiste visuelle montréalaise Dominique Pétrin. Dans le décor d’une exposition, une troupe d’interprètes défile sur la passerelle pour un faux « fashion show », dont le sens est détourné pour le transformer en happening critique de la société de l’image.

Finalement, le spectacle extérieur de l’artiste multidisciplinaire californien Lars Jan, Holoscenes, proposera au public des tableaux réalisés par des interprètes qui évoluent sous l’eau, dans un aquarium géant qui sera installé sur l’Esplanade tranquille dans le Quartier des spectacles. « C’est une prise de conscience de la crue des eaux, de la crise climatique, et de ses conséquences dans nos vies au quotidien », résume Martine Dennewald.

PHOTO LARS JAN, FOURNIE PAR LE FTA

Holoscenes

Le FTA dévoilera l’ensemble de sa programmation, une vingtaine de productions, le 22 mars. Toutes les infos sur la billetterie et les spectacles en ligne sont sur le site du FTA.

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