Le Cirque Éloize à l’assaut du Vieux-Port
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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Le spectacle De mille feux met en scène des rescapés d’une grande tempête qui doivent réapprendre à vivre normalement. Il s’agit bien sûr d’une allégorie sur la pandémie que nous venons de vivre, explique Alex Trahan, metteur en scène du spectacle. « La question que je veux lancer au public, c’est : comment on émerge de la tempête, et qu’est-ce qu’on en fait ? On vient d’en sortir, mais c’est sûr qu’il va y en avoir d’autres, des tempêtes. » Pour le moment, le spectacle aide le milieu du cirque à sortir de la crise sanitaire, puisqu’il permet d’employer plus d’une vingtaine d’artistes et de techniciens.
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Le Cirque Éloize ne communiquant pas l’heure exacte des représentations, il n’y avait personne pour attendre le début de la répétition à laquelle La Presse a assisté, le 28 juillet. À grands coups d’acrobaties, de discours et de musique, la troupe a toutefois réussi à attirer un public d’une centaine de personnes. Composé de badauds curieux comme de familles émerveillées, il a fidèlement suivi la troupe dans les rues du Vieux-Port.
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Les numéros s’articulent autour d’une singulière boîte rose d’où surgissent, au début du spectacle, des comédiens qui tentent de s’en échapper. Au fil des numéros, cette boîte est transportée parmi les quais du Vieux-Port. À l’intérieur, le public peut apercevoir une bibliothèque bien garnie de livres et de recueils québécois.
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En plus des numéros de cirque, De mille feux propose au public beaucoup de musique. Le répertoire québécois et francophone est beaucoup mis de l’avant et rythme la plupart des performances des artistes. Le spectacle a aussi sa propre trame sonore, composée et interprétée (une séance sur deux) par Fanny Migneault-Lecavalier. -
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Tout au long du spectacle, le comédien Patrick R. Lacharité, qui fait office de narrateur, s’époumone pour inciter la foule à suivre la troupe. Perché sur sa boîte, il déclame des poèmes d’auteurs québécois qui traitent de résilience et d’adversité. « Même si les touristes ne comprendront pas nécessairement tout, on voulait redonner de la place, après la pandémie, à la langue », explique Natasha Drouin-Beauregard, productrice au cirque Éloize.
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Le numéro de mât chinois, qui prend place au point culminant de la narration, est ponctué d’exclamations de frayeur et de soupirs de soulagement de l’assistance. Les acrobates gravissent le mât et en descendent avec la facilité d’écureuils et, espiègles, ils ponctuent leurs numéros de chutes factices.
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Le Cirque Éloize ne sera pas le seul à visiter le Vieux-Port cet été. Grâce à une initiative chapeautée par la TOHU et financée par la Ville de Montréal, le Cirque Alfonse et Les 7 Doigts se produiront également sur les quais jusqu’au 5 septembre.