Après plus de trois ans d’effort, Danse Danse a réussi à mettre le grappin sur la compagnie anglaise très en vue English National Ballet, qui sera de passage pour une première fois au Canada avec Giselle, une chorégraphie signée par le chorégraphe Akram Khan et dont la musique sera jouée en direct par l’Orchestre Métropolitain de Montréal. Rien de moins.

Au bout du fil, Pierre Des Marais, directeur général et codirecteur artistique de Danse Danse, ne cache pas son enthousiasme d’avoir en tête d’affiche de la programmation de la 23e saison le English National Ballet (ENB) qui présentera Giselle de Akram Khan en mars 2021 à la salle Wilfrid-Pelletier, son seul passage prévu en sol canadien.

Inédite à ce jour au Canada, la compagnie anglaise — dont la direction artistique est assurée depuis quelques années par Tamara Rojo, une Montréalaise d’origine, qui est aussi danseuse étoile du ballet — présentera un incontournable du répertoire classique, Giselle, revisité par le chorégraphe Akram Khan.

« C’est la compagnie en vogue en ce moment à Londres et c’était un grand rêve de la faire venir à Montréal. Depuis 2017 qu’on travaille ce sur projet-là. Ce sera la plus grosse production de l’histoire de Danse Danse ; la compagnie amène plus 100 personnes sur la route pour cette production, dont 43 danseurs sur scène, sans compter les 61 musiciens de l’Orchestre métropolitain », révèle-t-il.

Pour Danse Danse, il était « naturel » de travailler avec l’Orchestre métropolitain, une « jeune » compagnie qui partage « un peu la même vision que nous », remarque M. Des Marais. L’OM sera dirigé pour l’occasion par Gavin Sutherland, le directeur musical du English National Ballet Philharmonic.

Un Giselle contemporain

Giselle est la toute première collaboration entre l’ENB et Akram Khan. Grâce à Danse Danse, les Montréalais ont pu voir depuis une dizaine d’années plusieurs créations de Khan sur nos scènes, depuis IN-I, avec Juliette Binoche, présenté en 2009.

Cette chorégraphie promet de ne pas décevoir, révélant un autre côté du créateur d’origine bangladaise qui a grandi à Londres, connu pour incorporer dans ses œuvres le kathak, une danse traditionnelle indienne. Avec Giselle, il garde l’esprit du ballet et de sa musique originale, ainsi que les pointes — mais pas les tutus. « C’est vraiment un Giselle contemporain, remis au goût du jour. On y voit une myriade de mouvements, du kathak au classique », détaille M. Des Marais.

Une saison sous le signe de la diversité

PHOTO ALEX GOULIAEV, FOURNIE PAR DANSE DANSE

C’est la troupe allemande Tanztheater Wuppertal Pina Bausch qui ouvrira la saison avec Nelken.

Dévoilée officiellement mercredi, la programmation de la 23saison de Danse Danse regroupe une panoplie de compagnies de partout sur le globe et une grande diversité de styles. Déjà annoncée en novembre, c’est la troupe allemande Tanztheater Wuppertal Pina Bausch qui ouvrira la saison avec Nelken, suivi de la compagnie franco-égyptienne Hervé Loubi, en décembre, avec Odyssey. La chorégraphe Sharon Eyal, connue pour son travail avec la Batsheva Dance Compagnie à Tel-Aviv, viendra avec sa compagnie L-E-V présenter une création pour neuf danseurs, en novembre.

PHOTO ARTHUR WOLKOVIER, FOURNIE PAR DANSE DANSE

La compagnie São Paulo Companhia de Dança présentera un programme triple en avril, dont une récente création d’Edouard Lock, Trick Cell Play.

En janvier, on pourra aussi voir la compagnie norvégienne Winter Guest avec la pièce Story, story, die et, en avril, ce sera au tour de la São Paulo Companhia de Dança de présenter un programme triple, dont une récente création d’Edouard Lock, Trick Cell Play. Côté local, on pourra également voir Rhapsodie de Sylvain Émard Danse en novembre et la dernière création du Montréalais d’adoption Andrew Skeels, Past Rooms.

> Consultez le site de Danse Danse : https://www.dansedanse.ca/fr