Théâtre, spectacle de marionnettes pour adultes et danse au menu.

David Paquet : tout petit la planète

Il y a un an, le Théâtre Bluff a demandé à l’auteur David Paquet (Le brasier, Papiers mâchés) d’écrire une pièce « jeunesse » visant le public tant adolescent qu’adulte. Il avait carte blanche, mais devait partir du verbe « résister ». « Au départ, je ne voulais pas aller dans le politique et le militantisme, car je suis plus habitué à aborder les drames par l’intérieur des personnages. Or, en cours d’écriture, le thème du collectif s’est imposé à ma plume. Et ma pièce porte un regarde critique et acide sur notre société », dit Paquet.

L’auteur a donc livré une satire politique qui reflète les enjeux auxquels font face les jeunes d’aujourd’hui : écoresponsabilité, urgence d’agir, révolte contre le cynisme, la force de la collectivité contre l’inertie des autorités. Le point de départ de la pièce ? Le jour de leur anniversaire, deux adolescents reçoivent la planète en péril en cadeau. Et ils se font chanter Bonne chance… en guise de Bonne fête. Au lieu de désespérer, les ados vont se mobiliser.

Le titre fait référence à une information « inutile » que Paquet a lue sur l’internet : le poids de toutes les fourmis de la Terre est plus élevé que celui de tous les humains du globe. L’auteur y voit une métaphore du pouvoir du peuple lorsqu’il se mobilise contre les géants.

Le poids des fourmis sera mis en scène par son complice, le brillant créateur Philippe Cyr. On y retrouvera Gabriel Szabo, qu’on a pu voir dans Fanny et Alexandre au Théâtre Denise-Pelletier l’année dernière, Élisabeth Smith, Nathalie Claude et Gaétan Nadeau.

> Consultez le site web du Théâtre Denise-Pelletier

En anglais : un Dickens déjanté

PHOTO FOURNIE PAR LE THÉÂTRE CENTAUR

Les personnages du Daisy Theatre de Ronnie Burkett revisitent le classique des Fêtes de Charles Dickens.

Le marionnettiste canadien de réputation internationale Ronnie Burkett et ses personnages à ficelles du Daisy Theatre s’installent jusqu’à la mi-décembre au Théâtre Centaur avec le spectacle Little Dickens. Burkett revisite à sa manière – irrévérencieuse, décapante et un brin lubrique – le classique des Fêtes A Christmas Carol de Charles Dickens. C’est l’occasion de revoir Scrooge et Tiny Tim dans une relecture vaudevillesque réservée – on y insiste – aux 16 ans et plus.

> Consultez le site web du Théâtre Centaur

Création : la quadrature du couple

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Pascal Brullemans

La pièce Éden est écrite et mise en scène par Pascal Brullemans, et interprétée par Dany Boudreault, Émilie Gilbert et Justin Laramée. L’auteur a fait le portrait sur plusieurs décennies d’un couple bousculé par les modèles sociaux et les crises du quotidien et celle de la société québécoise. Il collabore avec le couple de longue date formé par Émilie Gilbert et Justin Laramée, autour de la question de l’engagement et du proverbe : « Qui trop embrasse mal étreint. » « À la croisée de la grande et de la petite histoire, Éden est une réflexion ludique sur le temps qui passe et sur notre rapport à un mode de vie qui nous détruit », écrit-on dans le communiqué de presse.

> Consultez le site web du Théâtre d’Aujourd’hui

Théâtre : le sort des réfugiés

PHOTO FOURNIE PAR LA COOP LUDOTEK-ART THÉÂTRE

La pièce Migraaaants, mise en scène par Margarita Herrera

Le dramaturge franco-roumain Matei Vișniec, joué et traduit dans une trentaine de pays, a écrit plus de 30 pièces au cours de sa carrière. Sa dernière en date, Migraaaants, s’attarde à l’histoire de réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe. Inspirée de faits réels, cette pièce évoque tout autant le cynisme gouvernemental et la récupération médiatique que le rêve brisé de ceux qui cherchent une vie meilleure. Une pièce brûlante d’actualité, mise en scène par Margarita Herrera.

> Consultez le site web du Théâtre Prospero

Danse : toucher au sacré, façon Gaga

PHOTO VALÉRIE BOULET, FOURNIE PAR L’AGORA DE LA DANSE

Le collectif LA TRESSE présente sa première œuvre intégrale, L’encre noire.

Le Gaga est une technique développée par le génial chorégraphe israélien Ohad Naharin (directeur artistique de la Batsheva Dance Company), qui reconnecte le corps et son imaginaire et pousse plus loin la conscience corporelle. C’est lors d’un stage intensif à Tel-Aviv que Geneviève Boulet (Montréal), Erin O’Loughlin (Calgary) et Laura Toma (Ottawa) – qui est devenue la première professeure Gaga certifiée au Canada – se sont rencontrées, en 2012. Les trois ont ensuite formé le collectif LA TRESSE, établi à Montréal ; ensemble, elles créent une danse intuitive, s’inspirant de leurs origines métissées, roumaines, québécoises et irlandaises. C’est d’ailleurs en Irlande que le trio s’est rendu pour s’inspirer de ses paysages mystiques afin de créer sa première pièce intégrale, L’encre noire. Une œuvre qui offre un voyage hors du temps et puise dans les rituels des héritages respectifs des créatrices, invoquant sur scène folklore, fantaisie et sacré, faisant jaillir l’extase à partir d’une gestuelle répétitive et rythmée.

> Consultez le site web de l’Agora de la danse