La guerre qui a éclaté l'été dernier entre les organisateurs du Festival d'été de Québec et ceux des FrancoFolies a pris des proportions démesurées. Bonne nouvelle toutefois, le changement de calendrier et la différence entre le type de programmation qu'offrent les deux événements devraient maintenir une certaine paix, du moins pour le moment.

«Cette tempête s'est autoalimentée, estime Luc Fournier, président du Regroupement des événements majeurs et internationaux (REMI). Est-ce que c'était un conflit entre les deux maires ou entre les deux festivals? demande-t-il. Maintenant, la nature des deux produits a énormément changé.»

«L'ampleur de cette affaire n'avait rien à voir avec la vraie vie», ajoute pour sa part le directeur général du Festival d'été, Daniel Gélinas.

Rappelons qu'au mois d'août dernier, Québec et Montréal s'étaient livré une véritable partie de bras de fer en raison de la décision des organisateurs des Francos de déménager l'événement en juin. Habituellement, il se déroulait au mois d'août. Or, cette modification au calendrier avait mis le feu aux poudres et le maire de Québec, Régis Labeaume, craignait qu'un tel changement fasse de l'ombre au Festival d'été. Les organisateurs se sont finalement entendus et les FrancoFolies, menées par Alain Simard, auront lieu cette année du 10 au 19 juin. Le Festival d'été de Québec se déroulera quant à lui du 8 au 18 juillet.

De plus, le virage entrepris depuis quelques années par le Festival d'été qui tente, au dire de Daniel Gélinas, d'offrir une programmation orientée vers «un vedettariat exclusif issu de tous les pays» accentue la différence entre les deux événements, qui risquent moins de se faire compétition. Dévoilé en partie mardi, le calendrier du Festival d'été donne beaucoup d'espace à la chanson anglophone avec des invités comme Black Eyed Peas, Santana, Arcade Fire et Iron Maiden. Une programmation qui ne cadrerait pas avec les Francos. Pour sa part, le festival montréalais devrait dévoiler en mai le nom des artistes qui se produiront sur les scènes extérieures.

Ainsi, maintenant que chacun des événements semble avoir trouvé son créneau, peut-on annoncer la fin des querelles? «Pour l'instant, ce dossier-là est clos», mentionne Daniel Gélinas. Même son de cloche du côté des FrancoFolies, où on a refusé de commenter davantage.

Le président du REMI est pour sa part convaincu que les problèmes referont surface plus tard. «Il va toujours y avoir une forme de compétition entre les grands événements, mentionne-t-il. Tout le monde veut être le meilleur.»