Danse Danse présentait hier sa prochaine saison placée sous le signe de l'abondance éclatée, cosmopolite et, selon la signature caractéristique du diffuseur, qui bouge beaucoup! Chorégraphes québécois et étrangers, tous de haut calibre international, seront de cette 14e saison prometteuse. L'année 2011-2012 s'annonce chaude de bout en bout.

Dix compagnies, douze spectacles, soit deux programmes par mois au lieu d'un, grâce à un partenariat renforcé de résidences d'artistes, de coproduction et de codiffusion avec la Cinquième Salle de la Place des Arts. Danse Danse revient en force autant qu'en qualité.

Paul-André Fortier lancera la saison, célébrant les 30 ans de sa compagnie. Il reprendra justement son Solo 30x30, trente minutes pendant trente jours - à l'heure de pointe dans un lieu de passage public, pour la première fois en lieu couvert -, dans le foyer rénové de la Place des Arts. Fortier a donné plus de 900 représentations en 5 ans dans 13 villes du monde de ce solo. Une exposition de photos sur l'art dans la cité sera présenté à l'occasion.

D'autres chorégraphes québécois se succéderont. En novembre, Marie Chouinard, fidèle à Danse Danse, présentera Le nombre d'or (Live), sa nouvelle pièce qui aura déjà tourné avant d'arriver à Montréal. La critique a qualifié de «grand cru Chouinard» cette pièce qui a valu à Carole Prieur le prix de l'interprète de l'année par le magazine Times. En attendant, Danse Danse présentera le triple programme Chouinard en mai prochain.

Sylvain Émard présentera Fragments volume 1, premier volet d'un diptyque sur le thème de l'urgence, une série de courtes pièces pour quatre danseurs. José Navas, revenu avec brio au solo avec Miniatures en 2008, poursuit dans cette forme avec Personnae, suite de six solos intimes sur des extraits du répertoire musical classique.

De l'étranger

Du côté des chorégraphes étrangers, ce sera le retour du Bengalo-Britannique Akram Khan dont Danse Danse a déjà présenté ma et In-I. Il revient avec un programme double: Gnosis, solo qui permet de le retrouver en tant que danseur de kathak sur fond de récits et de chants classiques bengalis, et Vertical Road, pièce pour huit danseurs inspirée du soufisme. Sidi Larbi Cherkaoui présentera le troisième volet de son tryptique sur le rapport contemporain au sacré. Après Foi et Myth (mais aussi Sutra), ce sera Babel (words) avec 16 interprètes, danseurs, chanteurs et comédiens, dont Francis Ducharme.

Comme Khan, la double composante de danse traditionnelle indienne et de danse contemporaine occidentale marque également Shantala Shivalingappa, bien connue des publics européens et américains, que nous découvrirons en deux solos représentatifs: Gamaka, danse kuchipudi du sud de l'Inde, et Namasya combinaison de solos créés pour elle par Pina Bausch et Ushio Amagatsu de Sankai Juku.

En mars 2012, la Batsheva Dance Company présentera Hora du célèbre chorégraphe israélien Ohad Naharin, pièce pour 11 danseurs sur des musiques allant de Star Wars à 2001, l'odyssée de l'espace. Suivra en avril Fluency du Sino-Jamaïcain, et maintenant Torontois, Peter Chin qui s'interroge sur la capacité à se fondre dans une culture d'emprunt. Sujet sur lequel le chorégraphe français Mourad Merzouki a déjà médité avant de devenir chorégraphe en vue. Dans Correira et Agwa, il présente une bande de jeunes danseurs brésiliens dans un mélange de hip-hop, capoeira et bossa nova.