Après une tournée qui l'a mené au Mexique et en République dominicaine, Éloize revient à Montréal avec son spectacle vitaminé iD, lancé en juillet 2010. Premier volet d'un cycle qui mêle cirque et danse, iD a été joué plus de 400 fois depuis sa création, en Corée du Sud. La Presse s'est entretenue avec son metteur en scène, Jeannot Painchaud.

Ceux qui ont vu iD au festival Montréal complètement cirque de 2010 se souviendront de ce spectacle de cirque énergique, qui célébrait les danses urbaines et le hip-hop, avec, entre autres, un affrontement entre bandes rivales, façon West Side Story. Un spectacle axé sur la performance, avec les prouesses à vélo de Thibaut Philippe et le numéro électrisant de trampomur, entre autres.

Après presque trois ans, assisterons-nous au même spectacle? «Oui, répond Jeannot Painchaud. Seulement, la moitié de la distribution a changé. Vous allez donc voir de nouveaux visages et des numéros adaptés à la personnalité des nouveaux interprètes. Il y aura aussi un nouveau numéro de main à main, avec un porteur épatant, qui vient de l'École de cirque de Québec.»

Les danseurs, eux, ont presque tous été remplacés. Ils ont peaufiné leurs numéros avec le chorégraphe Dave St-Pierre, qui cosigne la mise en scène du dernier-né d'Éloize, Cirkopolis. Sinon, la nouvelle mouture comprend au moins six interprètes français, ainsi qu'une Anglaise et deux Belges.

Depuis sa création, iD a été plutôt bien accueilli, malgré certaines critiques en France, notamment dans Le Monde, qui l'a qualifié de «superflu». «La plupart des critiques étaient positives, nuance Jeannot Painchaud. J'assume le fait que ce soit un spectacle différent de la trilogie que nous avions créée avec Daniele Finzi Pasca. Avec le numéro de trampomur, par exemple, ce n'est pas la larme qu'on va chercher, mais le spectaculaire. C'est un spectacle volontairement axé sur la performance.»

Après les représentations de Montréal, iD s'en ira à Toronto, puis aux États-Unis. À partir de février, le spectacle sera présenté pendant presque deux mois au Japon, grâce à un partenariat avec le promoteur Fuji Television. «C'est un jalon important pour nous, dit Jeannot Painchaud. Ils ont vu notre spectacle en Grande-Bretagne, et ça été pour eux un coup de foudre. C'est sûr que notre partenariat avec le Cirque du Soleil, qui travaille avec eux depuis 20 ans, n'a pas nui...»

Éloize passera ainsi par quatre villes japonaises: Tokyo, Nagoya, Fukuoka et Osaka. Une percée pour la troupe en Asie, un marché qu'elle convoite depuis plusieurs années et où elle multiplie les discussions pour présenter iD l'année prochaine.

iD, à la TOHU du 20 septembre au 6 octobre.