Humoriste et comédien apprécié des jeunes fans de Vrak La vie, Stéphane Poirier a de la suite dans les idées. Il sera en tournée, du 1er au 31 mars, dans 26 villes du Québec dont les noms commencent par chacune des lettres de l'alphabet et versera 50% de ses gains à une fondation qui vient en aide aux soldats canadiens revenus au pays loin d'être morts de rire...

Alma, Berthierville, Châteauguay, Drummondville... Obsédé des classements par ordre alphabétique - «Je classe tout de A à Z chez moi!» -, l'humoriste Stéphane Poirier présentera en mars son premier one man show en s'arrêtant dans 26 villes, passant de l'une à l'autre, de A à Z.

Premier arrêt: le 1er mars, à Alma. Dernier spectacle à Saint-Zénon le 31 mars. Montréal l'accueillera au Petit Medley le 15 mars et Québec, le 19 mars. L'humoriste s'arrête dans les grandes villes, mais aussi dans les plus petites. «Je voulais aller dans des coins où les humoristes, généralement, ne vont pas beaucoup, dit-il. Dans des salles de 100 à 400 places: sous-sol d'église, salle de mairie, érablière, même un vignoble.»

L'humour de Stéphane Poirier, âgé de 31 ans, en est un d'observation, énergique et grand public. Fasciné par la présence scénique des humoristes américains Dane Cook et Jerry Seinfeld, il s'apparente chez nous au dynamisme des Patrick Groulx, Dominic Paquet et, bien sûr, Louis-José Houde.

Sorti de l'École nationale de l'humour en 2003, Poirier a participé à plusieurs galas Juste pour rire, a animé des soirées, comme la relève à Vox pendant deux ans, avant de devenir le «voisin» de Jean-François Mercier dans Un gars, le soir, à V.

De quoi parle-t-il dans ce show qui ne propose que du nouveau matériel, révisé par le script-éditeur Pierre Fiola? «Du comportement humain, dit Stéphane Poirier. C'est très imagé. Ce n'est pas absurde: je suis plutôt terre à terre dans la vie!»

Il parle aussi de son frère aîné, ex-militaire des forces armées canadiennes, revenu assez amoché psychologiquement de missions en Yougoslavie quand il était dans la vingtaine.

«Il a eu un syndrome post-traumatique, mais là il va mieux, il n'est plus dans l'armée. Il a eu des amis bien plus malades que lui. Sensibilisé à ce problème, j'ai décidé de donner 50% de mes gains à la Fondation de l'hôpital Sainte-Anne, qui vient en aide aux anciens combattants. Je ne fais pas ce métier pour l'argent. Je suis peut-être trop généreux, mais je voulais appuyer une cause qui me touche.»

Le spectacle qui correspond à la lettre X est encore un mystère. Mais compte tenu de son don à la fondation, on peut supposer qu'il aura lieu dans une caserne ou un autre bâtiment militaire. Si l'armée a le sens de l'humour.

Actuellement, les ventes de sa tournée vont bien. Grâce aux réseaux sociaux, aux hebdos locaux qui ont vite relayé l'information et surtout à son site internet (www.stephanepoirier.com), très bien fait, notamment avec des vidéos très drôles qui racontent une histoire comme une bande dessinée. «On a travaillé fort avec Junior Girardeau pour créer ces vidéos, dit-il. On veut d'ailleurs créer des vlogs durant la tournée, c'est-à-dire des vidéos-blogue quotidiens avec des anecdotes de la tournée.»

Stéphane Poirier a aussi fixé le prix d'entrée à 20 $, taxes comprises. «Pour que ce soit accessible au plus grand nombre de gens», dit-il.

Autre signe de sa générosité, il a décidé de donner un «deux billets pour le prix d'un» quand le prénom de l'acheteur commence par la même lettre que la ville visitée. Si la tournée est un succès, il songe à prolonger l'aventure l'automne prochain dans de nouvelles villes... même si l'alphabet est déjà complet.

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La tournée de A @ Z, de Stéphane Poirier, au Petit Medley, le 15 mars.