La saison des festivals débute à peine que c'est déjà l'heure des bilans. Les organisateurs du Festival TransAmériques, qui s'est terminé samedi après 17 jours de spectacles, ont qualifié cette quatrième présentation de «grand cru», même si l'affluence a connu une baisse cette année. Le taux d'occupation a été de 87 % cette année (contre 96 % l'an dernier), légère chute, donc, qui se reflète dans le nombre de spectacles présentés à guichet fermé, aussi un peu moins nombreux que l'an dernier.

«Ça nous satisfait, assure Marie-Hélène Falcon, directrice artistique du FTA. L'an dernier, on n'avait pas senti l'effet de la conjoncture économique. Mais 87%, c'est quand même exceptionnel et c'est supérieur à ce que bien des institutions et des théâtres ont connu au cours de la dernière année.»

Le hasard a voulu que le Très grand continental, au parc Émilie-Gamelin, soit présenté sous la pluie. Son pouvoir d'attraction aurait été bien plus grand par beau temps, croit Mme Falcon. Elle a par ailleurs fait un clin d'oeil aux importants travaux en cours autour la Place des Arts: «Les gens qui ont réussi à trouver leur chemin vers les salles, c'est héroïque!»

Pour la première fois cette année, les FrancoFolies empiétaient sur le dernier week-end du FTA. Une cohabitation que Mme Falcon n'a pas voulu commenter, hier, disant que l'heure des bilans n'avait pas encore sonné sur ce plan. «Il est certain que, sur le plan de la visibilité et de la présence dans la ville, la concurrence est forte», a-t-elle toutefois admis, faisant également référence au Grand Prix de Formule 1.

Le FTA présentait 25 oeuvres cette année. Quelques-uns d'entre eux, comme Domaine public et le parcours urbain Tu vois ce que je veux dire?, demandaient au spectateur de jouer un rôle actif en plus d'investir l'espace urbain. Des expériences qui auront assurément marqué ceux qui y ont participé. Le FTA revient l'an prochain du 26 mai au 11 juin.