«Nous avons été surpris en fin de semaine par la réponse du public. L'année prochaine, c'est nous qui allons surprendre le public.»

C'est la promesse que fait Charles Ouellet, coordonnateur général du Festival de la poutine et imprésario du groupe Les Trois Accords, au lendemain d'une première fort bien réussie qui a attiré près de 15 000 visiteurs, vendredi et samedi, au parc Woodyatt de Drummondville.

«Nous allons faire plus tard cette semaine un bilan officiel de l'événement qui nous indiquera la somme exacte des profits qui seront réinvestis dans l'organisation du festival de l'année prochaine», a-t-il dit.

«Chose certaine, nous allons nous prendre plus de bonne heure cette année pour organiser le deuxième festival, et non pas à compter seulement du 4 janvier. Je crois pouvoir dire que nous pourrons mettre la main sur un gros nom comme ce fut le cas vendredi avec la présence d'Éric Lapointe. Il faut remercier l'équipe d'Éric Lapointe qui a pris, comme nous, un risque financier dans cette affaire-là.»

En 2009, Kaïn peut-être? «Je ne sais pas, mais c'est une bonne idée.» Il est évident que le comité organisateur, essentiellement formé des musiciens des Trois Accords (Pierre-Luc Boisvert, le bassiste, Alexandre Parr, guitariste, Charles Dubreuil, le batteur, Olivier Benoit, chanteur et parolier, et Simon Proulx, chanteur et guitariste), apportera des ajustements pour éviter les longues files d'attente, autant à la billetterie qu'au seul comptoir à poutine installé sur les lieux.

«Nous sommes désolés pour ceux et celles qui ont dû attendre beaucoup trop longtemps. J'ai promis que jamais plus nous n'allons revivre ça. Nous avons constaté que presque tout le monde est arrivé en même temps. Nous avons été dépassés, mais il est certain que ça ne se passera pas comme ça l'été prochain», a indiqué celui qui était responsable des trois comptoirs à bière, érigés autour de la grande place.

Charles Ouellet ajoute que les membres du groupe ont adopté la date de la fin de semaine de la fête du Travail. «On a signé cette date-là pour les 25 prochaines années. Ça nous convient très bien. Nous voulions nous éloigner le plus possible de la date du Mondial des cultures qui draine beaucoup d'énergie à Drummondville durant l'été. Par ailleurs, à la fin août, tous les festivals sont terminés et les gens sont prêts pour une dernière fête de vacances. Ce qui nous laisse une belle fenêtre pour tenir l'événement.»

Selon lui, ce qui a été le plus extraordinaire, c'est que toute la ville a embarqué. «Les Drummondvillois étaient là, et même de nombreux jeunes de l'extérieur, la Ville nous a appuyés financièrement et les commanditaires nous ont fait confiance, ça promet pour les années à venir. Les pourboires aux comptoirs de bière seront partagés entre quatre organismes de charité et je pense qu'ils recevront plus de 1000 $ chacun. Ça aussi, c'est une belle réussite.

«Un jour, a-t-il poursuivi, ce festival-là sera gratuit. C'est l'un de nos souhaits à long terme. Car il nous apparaît important d'assurer la pérennité de l'événement.»