Le Festival TransAmériques dénonce à son tour les récentes décisions du gouvernement Harper en culture. Dans une lettre adressée à la ministre fédérale du Patrimoine, Josée Verner, et au ministre des Affaires étrangères, David Emerson, la directrice du FTA Marie-Hélène Falcon et la directrice du conseil d'administration du festival, Paule Leduc, ont qualifié «d'inconcevable», la décision d'abolir les programmes PromArt et Routes commerciales.

C'est que sans ces programmes, le FTA sera privé des deux tiers de sa capacité d'accueil de diffuseurs étrangers. Du coup, moins de diffuseurs d'ailleurs, de directeurs de festivals et de théâtre découvriront les artistes d'ici, faute d'argent pour assurer leurs frais de séjour.

«Chaque année, on invite des diffuseurs étrangers à prendre connaissance de la production québécoise et canadienne, dans l'espoir que les artistes seront ensuite invités à l'étranger. Les artistes perdent ainsi la possibilité d'être vus chez eux. D'autre part, tous les événements parallèles, les rencontres dans les studios, les off et les événements qui permettent le contact avec les étrangers, disparaîtront», a indiqué Marie-Hélène Falcon, en entretien téléphonique.

La relève affectée

Dans sa missive, le FTA a rappelé que l'événement avait favorisé la carrière internationale de créateurs tels que Robert Lepage, Denis Marleau, Marie Chouinard, Wajdi Mouawad, Jacob Wren, Dave St-Pierre et Marie Brassard. Elle a aussi rappelé que cette situation touchait tous les festivals du pays. «Les artistes émergents et de la relève seront également affectés, car les festivals créent des momentum fabuleux en matière de diffusion», a indiqué la lettre du FTA.