Des musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal sont venus jouer lundi pour les enfants du CHU Sainte-Justine, pendant que leur chef Rafael Payere distribuait des cadeaux de Noël. Nous avons assisté à ce moment apaisant.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

« Maman, tu as vu ? Je joue de la musique ! », a lancé Malik Rémillard, 10 ans, en agitant le petit maraca que venait de lui donner Rafael Payare. Le chef d’orchestre se faisait discret lundi, mais il savait l’importance du moment. L’OSM visite Sainte-Justine pendant la période de Noël depuis une dizaine d’années, et c’est la troisième fois pour lui. « C’est très dur pour les familles quand les enfants sont malades, surtout pendant les Fêtes », dit le chef.

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Élise Bourbonnais faisait partie de l’équipe de bénévoles qui ont guidé les musiciens dans l’hôpital lundi. Elle était ravie de rencontrer Rafael Payare, et surtout très émue par l’évènement. Pourquoi ? « À cause de la musique, chère. Ça me parle beaucoup. Aujourd’hui, les enfants reçoivent, mais les parents aussi, les familles. Ça fait du bien de voir que de grosses entreprises comme l’OSM donnent du soutien, de la compassion. Ça fait toute une différence. »

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Pendant que des petites équipes de musiciens se promènent sur les étages, d’autres se sont installées dans des aires communes, comme ici ce trio de cuivres. Le petit Loan écoute chaque pièce avec attention, et applaudit avec enthousiasme à la fin de We Wish You a Merry Christmas. Rafael Payare, qui est lui-même papa de deux enfants, a constaté avec les années que les enfants sont le meilleur public. « C’est le miroir parfait. On peut tout voir dans leur visage. »

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La plupart du temps, les musiciens ne rentrent pas dans les chambres et jouent dans le corridor. Il faut y aller doucement et respecter la bulle de chacun : la maman dans sa chambre qui berce son petit bébé en écoutant de la musique de Noël, l’enfant « marabout » qui n’a pas envie d’avoir de visite. Alors on joue pour lui de l’autre côté de la porte fermée. « C’est sûr que ça lui a fait du bien, nous glisse une infirmière en passant. Elle est bien malade. »

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« Je viens presque chaque année, nous dit la violoniste Marianne Dugal. Je suis maman, ça me fait apprécier ce que j’ai. » Pendant qu’elle joue dans le corridor avec l’altiste Charles Pilon, un petit bonhomme dans son lit les regarde intensément, puis les applaudit. Marianne Dugal avoue qu’elle a pleuré. « C’est triste de voir un enfant malade seul dans sa chambre. Je suis certaine que sa famille l’entoure bien, mais ce qu’on voudrait, c’est qu’il soit chez lui, qu’il joue dehors ! »

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Une quinzaine de musiciens ont participé à cette activité organisée par l’OSM et le CHU Sainte-Justine, qui coïncidait avec le début de la campagne du Grand sapin de Noël. Après la distribution de cadeaux, une bonne partie du groupe s’en allait avec le chef pour préparer des paniers alimentaires au Café latino communautaire.

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« Je ne peux même pas imaginer ce que vivent les parents. La musique donne du calme, de la joie, de la paix, de l’espoir », explique le chef d’orchestre, alors que des parents et des enfants écoutent les musiciens.