Le Washington Post, confronté à la chute de ses revenus, a annoncé lundi qu'il commencerait à faire payer pour l'accès à son contenu en ligne à partir du milieu de l'année, certains détails de l'opération devant encore être finalisés.

Le quotidien américain deviendra payant à partir du 20e article ou contenu multimédia consulté par mois, précise-t-il dans un communiqué.

Aucun détail sur la date de lancement, ni le prix appliqué n'a été annoncé.

Ce péage ne s'appliquera évidemment pas aux abonnés de la version papier, indique le communiqué. Par ailleurs, étudiants, enseignants, personnel administratif d'écoles et autres employés du gouvernement bénéficieront d'un accès libre au journal en ligne à l'intérieur de leurs locaux.

«Les consommateurs d'actualités sont malins, ils savent le coût élevé d'une collecte d'informations de haute qualité, et l'importance de maintenir le genre de reportage en profondeur pour lequel le (Washington) Post est connu», écrit la patronne du journal, Katharine Weymouth.

Le mois dernier, le journal a annoncé que son tirage quotidien avait chuté de 8,6% en 2012, atteignant une moyenne de 471 800 exemplaires par jour, tandis que le tirage dominical avait diminué de 6,2% à 687 200 exemplaires.

Les revenus de la publication du journal ont baissé de 7% sur l'année, à 581,7 millions $, contre 622,5 millions en 2011.

Les recettes publicitaires du Post ont quant à elle chuté de 14% à 228,2 millions $ en 2012, contre 264,5 millions l'année précédente.

Une étude du centre de recherche Pew publiée lundi laisse toutefois entrevoir quelques lueurs d'espoir pour la presse. Même si cette industrie est deux fois moins grande qu'elle ne le fut un temps, elle montre des signes de rétablissement, notamment grâce à de nouvelles sources de revenus numériques.

D'autres grands titres américains ont déjà commencé à faire payer l'accès à leur contenu en ligne, à l'instar du New York Times ou du Wall Street Journal.