La Française Sandrine Destombes a battu des records de vente avec ses thrillers précédents et signe déjà son neuvième titre avec ce nouveau polar, mais elle avait jusqu’à présent échappé à notre radar.

La surprise était donc d’autant plus inattendue de découvrir ce roman policier réussi à tous les points de vue.

À Paris, le capitaine Martin Vaas, muté de Lyon, doit faire la lumière sur une sombre affaire lorsque sept pieds sont retrouvés dans la Seine, avec leurs chaussures et portant une inscription dans la semelle.

Entouré de sa petite équipe, composée d’un adjoint qui n’est jamais à court de répartie, d’un vétéran à la veille de la retraite ainsi que d’une jeune policière avec peu d’expérience, mais beaucoup de potentiel, il se voit forcé de collaborer avec un commandant d’une autre division. Ensemble, ils parviennent à établir des liens avec d’autres affaires, dont la plus ancienne remonte à 20 ans. Sans savoir s’ils font face à un ou plusieurs tueurs, les enquêteurs creusent patiemment toutes les pistes.

Le rythme de l’intrigue est emballant, et on accroche dès le départ. Les personnages y sont pour beaucoup, de même que l’écriture, magnétique, qui séduit autant par sa cadence que par le ton des échanges, entre humour et cynisme.

On est en France et on le sent – dans les dialogues, dans les rapports hiérarchiques, tout comme dans le jargon policier et judiciaire –, ce qui réussit à procurer juste assez de ce dépaysement très apprécié dans le polar. Une autrice à relire, assurément.

Les disparus de la Durance

Les disparus de la Durance

Hugo Thriller

400 pages

7,5/10